La 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022 dite session budgétaire a été ouverte, hier à Niamey. Cette session sera consacrée à l’examen et au vote du projet de loi des finances se rapportant à l’exercice budgétaire 2023. C’est le président de ladite institution, SE. Seini Oumarou qui a présidé la cérémonie solennelle à l’hémicycle place de la concertation, en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique, du Secrétaire Exécutif du Comité Interparlementaire du G5/Sahel, des autorités administratives et coutumières de la région de Niamey ainsi que de plusieurs invités.
La cérémonie solennelle a commencé avec l’exécution de l’hymne national ‘’la Nigérienne’’ suivie de l’appel nominal des députés conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dans son allocution officielle d’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a tout d’abord adressé ses hommages à l’assistance. En ce qui concerne cette session budgétaire, le président Seini Oumarou, a indiqué que, l’examen et le vote de la loi de finances sont l’une des plus importantes prérogatives des parlementaires. C’est donc l’occasion de l’exercer dans toute sa plénitude avec pour seul souci la satisfaction du devoir accompli pour le pays et pour les concitoyens. Cependant a-t-il poursuivi, comme le prévoient les textes fondamentaux de l’Assemblée nationale, avant l’examen de la loi des finances, les députés doivent d’abord examiner le projet de loi de règlement relatif à la gestion de l’année 2020.
Ainsi, pendant que le projet 2020 est retenu à leur ordre du jour, celui se rapportant à la gestion 2021 est déjà déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. Cela est le signe évident d’une volonté manifeste d’aller toujours vers plus de rationalité et de transparence dans la gestion des finances publiques, d’agir dans le respect de l’obligation de redevabilité dans la gestion des affaires publiques.
«Pour ce qui est du projet de loi de finances 2023, dont nous connaissons déjà la tendance générale à la suite du Débat d’Orientation Budgétaire tenu en juin dernier, il nous revient d’en faire une analyse critique afin de prendre les décisions qui nous paraissent les plus pertinentes au regard du contexte qui est aujourd’hui celui de notre pays et de notre économie», a-t-il fait savoir. Le président de l’Assemblée nationale a en outre appelé ses collègues de procéder à une analyse de la première partie du projet qui leur est soumis, «je souhaite instamment que vous commenciez d’abord par une évaluation lucide et critique des réalisations de l’exercice en cours. La qualité du budget que nous aurons à adopter dépend de ce travail préalable. Il nous faut cerner, par nous-mêmes le niveau potentiel des recettes mobilisables. Il est, en effet, hasardeux de bâtir un budget sur des recettes incertaines et devoir ainsi entamer la régulation des dépenses aussitôt le budget adopté», a-t-il insisté.
Un arbitrage équitable entre les dépenses de fonctionnement et d’investissement des secteurs de l’éducation et du monde rural
En ce qui concerne la fiscalité qui selon lui, pilier central de ces recettes, SE. Seini Oumarou a souhaité que, la réforme en cours se poursuive afin que, l’on puisse tendre vers l’objectif attendu de pression fiscale de 20% du Produit Intérieur Brut. S’agissant de la dette publique, il serait fort souhaitable a estimé le président du parlement, que toutes les arcanes en soient découverts aux députés au cours des débats en commission. Pour ce qui est des mesures fiscales dérogatoires, «comme par le passé, la Représentation nationale en demande la réduction drastique afin qu’elles n’annulent pas les effets des différentes mesures engagées pour améliorer le niveau des recettes internes», a souligné le président de l’Assemblée nationale.
S.E Seini Oumarou a précisé que, pour ce qui est des dépenses, il a insisté sur la nécessité d’en poursuivre l’amélioration de la qualité en veillant notamment à la rationalité des allocations budgétaires. «Je sais que le gouvernement est soucieux du respect de l’ordre des priorités établi, mais, il n’en demeure pas moins que certains des choix se doivent d’être évalués à l’occasion de l’exécution des dépenses se rapportant au secteur concerné. Il en est ainsi de l’éducation nationale qui reste toujours un sujet de grandes préoccupations malgré la part la plus importante du budget qui lui est consacrée. Il faudrait sans doute opérer un arbitrage équitable entre les dépenses de fonctionnement et d’investissement dudit secteur et d’autres comme le monde rural où il devient de plus en plus évident qu’un arbitrage en faveur de l’approvisionnement en engrais s’impose face la dégradation généralisée des sols dans toutes nos régions», a-t-il plaidé.
Le président de l’Assemblée nationale a aussi évoqué la situation d’augmentation généralisée des prix dont l’origine tient à plusieurs facteurs dont la perturbation de la paix en Europe n’est pas le moindre. Il a demandé que le gouvernement puisse trouver des mesures d’accompagnement pour alléger la facture des ménages les plus vulnérables, en attendant les résultats prometteurs de la campagne agricole actuelle.
D’autre part, par la voie de son président, l’Assemblée nationale a déploré et condamné les propos tenus récemment par le Premier ministre par intérim du Mali, à la tribune des Nations Unies. «Je veux le réaffirmer ici ; le peuple nigérien souverain a choisi en toute responsabilité ses dirigeants à travers des élections démocratiques. Tout mépris à l’égard de ceux-ci doit être forcement compris comme un mépris à l’égard de tous les nigérien», a souligné, SE. M Seini Oumarou
«Ne l’oublions pas, les Peuples Nigériens et Maliens sont unis par des relations séculaires, faites de fraternité et de liens tissés par l’Histoire et la Géographie. C’est pourquoi nous demandons à tous nos dirigeants, en particulier ceux de l’Afrique de l’ouest, d’avoir de la mesure dans toutes les prises de position engageant l’avenir de nos pays. Nos populations ne demandent qu’à vivre en symbiose et notre continent, l’Afrique, ne peut se développer sans la solidarité et l’entente mutuelle entre toutes les nations», a souligné SE. Seini Oumarou, estimant que les diatribes et les invectives à visées essentiellement polémistes ou politiciennes doivent céder la place à la recherche du consensus dynamique autour des questions vitales de sécurité et de développement économique et social.
Seini Seydou Zakaria(onep)
Ouverture officielle de la 2ème session ordinaire budgétaire de l’Assemblée nationale : SE. Seini Oumarou invite les élus à faire une analyse critique du budget 2023
L
a 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022 dite session budgétaire a été ouverte, hier à Niamey. Cette session sera consacrée à l’examen et au vote du projet de loi des finances se rapportant à l’exercice budgétaire 2023. C’est le président de ladite institution, SE. Seini Oumarou qui a présidé la cérémonie solennelle à l’hémicycle place de la concertation, en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique, du Secrétaire Exécutif du Comité Interparlementaire du G5/Sahel, des autorités administratives et coutumières de la région de Niamey ainsi que de plusieurs invités.
La cérémonie solennelle a commencé avec l’exécution de l’hymne national ‘’la Nigérienne’’ suivie de l’appel nominal des députés conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dans son allocution officielle d’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a tout d’abord adressé ses hommages à l’assistance. En ce qui concerne cette session budgétaire, le président Seini Oumarou, a indiqué que, l’examen et le vote de la loi de finances sont l’une des plus importantes prérogatives des parlementaires. C’est donc l’occasion de l’exercer dans toute sa plénitude avec pour seul souci la satisfaction du devoir accompli pour le pays et pour les concitoyens. Cependant a-t-il poursuivi, comme le prévoient les textes fondamentaux de l’Assemblée nationale, avant l’examen de la loi des finances, les députés doivent d’abord examiner le projet de loi de règlement relatif à la gestion de l’année 2020.
Ainsi, pendant que le projet 2020 est retenu à leur ordre du jour, celui se rapportant à la gestion 2021 est déjà déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. Cela est le signe évident d’une volonté manifeste d’aller toujours vers plus de rationalité et de transparence dans la gestion des finances publiques, d’agir dans le respect de l’obligation de redevabilité dans la gestion des affaires publiques.
«Pour ce qui est du projet de loi de finances 2023, dont nous connaissons déjà la tendance générale à la suite du Débat d’Orientation Budgétaire tenu en juin dernier, il nous revient d’en faire une analyse critique afin de prendre les décisions qui nous paraissent les plus pertinentes au regard du contexte qui est aujourd’hui celui de notre pays et de notre économie», a-t-il fait savoir. Le président de l’Assemblée nationale a en outre appelé ses collègues de procéder à une analyse de la première partie du projet qui leur est soumis, «je souhaite instamment que vous commenciez d’abord par une évaluation lucide et critique des réalisations de l’exercice en cours. La qualité du budget que nous aurons à adopter dépend de ce travail préalable. Il nous faut cerner, par nous-mêmes le niveau potentiel des recettes mobilisables. Il est, en effet, hasardeux de bâtir un budget sur des recettes incertaines et devoir ainsi entamer la régulation des dépenses aussitôt le budget adopté», a-t-il insisté.
Un arbitrage équitable entre les dépenses de fonctionnement et d’investissement des secteurs de l’éducation et du monde rural
En ce qui concerne la fiscalité qui selon lui, pilier central de ces recettes, SE. Seini Oumarou a souhaité que, la réforme en cours se poursuive afin que, l’on puisse tendre vers l’objectif attendu de pression fiscale de 20% du Produit Intérieur Brut. S’agissant de la dette publique, il serait fort souhaitable a estimé le président du parlement, que toutes les arcanes en soient découverts aux députés au cours des débats en commission. Pour ce qui est des mesures fiscales dérogatoires, «comme par le passé, la Représentation nationale en demande la réduction drastique afin qu’elles n’annulent pas les effets des différentes mesures engagées pour améliorer le niveau des recettes internes», a souligné le président de l’Assemblée nationale.
S.E Seini Oumarou a précisé que, pour ce qui est des dépenses, il a insisté sur la nécessité d’en poursuivre l’amélioration de la qualité en veillant notamment à la rationalité des allocations budgétaires. «Je sais que le gouvernement est soucieux du respect de l’ordre des priorités établi, mais, il n’en demeure pas moins que certains des choix se doivent d’être évalués à l’occasion de l’exécution des dépenses se rapportant au secteur concerné. Il en est ainsi de l’éducation nationale qui reste toujours un sujet de grandes préoccupations malgré la part la plus importante du budget qui lui est consacrée. Il faudrait sans doute opérer un arbitrage équitable entre les dépenses de fonctionnement et d’investissement dudit secteur et d’autres comme le monde rural où il devient de plus en plus évident qu’un arbitrage en faveur de l’approvisionnement en engrais s’impose face la dégradation généralisée des sols dans toutes nos régions», a-t-il plaidé.
Le président de l’Assemblée nationale a aussi évoqué la situation d’augmentation généralisée des prix dont l’origine tient à plusieurs facteurs dont la perturbation de la paix en Europe n’est pas le moindre. Il a demandé que le gouvernement puisse trouver des mesures d’accompagnement pour alléger la facture des ménages les plus vulnérables, en attendant les résultats prometteurs de la campagne agricole actuelle.
D’autre part, par la voie de son président, l’Assemblée nationale a déploré et condamné les propos tenus récemment par le Premier ministre par intérim du Mali, à la tribune des Nations Unies. «Je veux le réaffirmer ici ; le peuple nigérien souverain a choisi en toute responsabilité ses dirigeants à travers des élections démocratiques. Tout mépris à l’égard de ceux-ci doit être forcement compris comme un mépris à l’égard de tous les nigérien», a souligné, SE. M Seini Oumarou
«Ne l’oublions pas, les Peuples Nigériens et Maliens sont unis par des relations séculaires, faites de fraternité et de liens tissés par l’Histoire et la Géographie. C’est pourquoi nous demandons à tous nos dirigeants, en particulier ceux de l’Afrique de l’ouest, d’avoir de la mesure dans toutes les prises de position engageant l’avenir de nos pays. Nos populations ne demandent qu’à vivre en symbiose et notre continent, l’Afrique, ne peut se développer sans la solidarité et l’entente mutuelle entre toutes les nations», a souligné SE. Seini Oumarou, estimant que les diatribes et les invectives à visées essentiellement polémistes ou politiciennes doivent céder la place à la recherche du consensus dynamique autour des questions vitales de sécurité et de développement économique et social.
Seini Seydou Zakaria(onep)