
Les consommateurs ne s’expliquent pas la cherté actuelle du piment rouge sur le marché
L’accès à certains ingrédients alimentaires devient de plus en plus pénible pour les consommateurs à Niamey. Partout sur les marchés de la capitale, en cette saison pluvieuse, on constate une flambée du prix du piment rouge, un épice qui occupe une place de choix dans l’alimentation des Nigériens. Bien qu’il soit disponible sur les marchés, le prix n’est nullement à la portée de toutes les bourses. Il suffit de faire un tour au marché pour se rendre compte de la cherté de cet épice utilisé dans plusieurs préparations alimentaires.
Cette situation bouleverse aussi bien les revendeurs que les consommateurs obligés souvent, de se priver d’un ingrédient important dans leur alimentation parce que les prix des condiments connaissent une augmentation vertigineuse dans les différents marchés de la capitale. Selon M. Hamidou, revendeur d’épices au marché de Harobanda, depuis plus de deux mois les commerçants sont en pénurie de piment. « On ne reçoit plus de nouvel arrivage, on travaille avec nos anciens stocks, c’est ce qui fait que chaque mois les prix augmentent », a-t-il précisé. D’après les explications de M. Hamidou, le sac du piment est vendu aujourd’hui à 75.000F voire 80.000F CFA ; la tasse se négocie à partir de 2.750 F jusqu’à 3.000 F. « Lorsque le piment n’était pas cher, on prenait le sac à 40.000F CFA et souvent même à 30.000F CFA, la tasse se vendait à 1.000F CFA et la moitie de la mesure à 500F CFA », a-t-expliqué.
Un petit tour au Petit marché de Niamey réputé dans la vente de tous types de légumes et épices indispensables pour la préparation, permet de se rendre compte de la réalité sur le marché. Les vendeurs et les consommateurs se plaignent. Comparativement aux mois précédents. Le sac du piment qui était vendu à un coût abordable est dorénavant disponible mais à un prix très élevé. « Chaque année, on rencontre des difficultés liées à la cherté mais le prix du sac de piment n’a jamais atteint 80.000 F », déplore M. Hachirou, vendeur d’épices. « Les années précédentes, le prix du sac de piment n’a jamais dépassé 40.000 F. En tous cas moi je n’ai jamais vu cela pendant 4 ans que j’exerce le commerce du piment rouge », renchérit Moussa, un autre commerçant assis devant son étal.
Mme Assoumane Amina est venue au marché harobanda de Niamey pour s’approvisionner en condiments dont le piment rouge. Selon elle, cette situation est déplorable. « Les condiments sont devenus inaccessibles. Chaque mois nous sommes confrontés à des problèmes d’accès à certains légumes ou épices. Rien que le mois dernier, c’était la tomate fraiche qui était intouchable, aujourd’hui encore c’est le tour du piment rouge. Pendant les préparatifs de la fête de Tabaski, nous avons payé la tasse du piment à 2.000F CFA alors qu’habituellement c’était à 1.000F CFA. Comme si cela ne suffisait pas, le prix du piment rouge a encore flambé en passant de 2000F à 3000 F aujourd’hui sur les différents marchés de la capitale », s’inquiète Mme Assoumane Amina.
Mariama Souley (Stagiaire)