L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), en partenariat avec la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) a organisé, le 28 novembre 2022 à Niamey, un atelier de lancement du projet «Prévention des conflits et renforcement de la résilience dans les zones de retour des communes de Bosso, Gueskerou et Kablewa dans la région de Diffa». Cette cérémonie de lancement a été présidée par le président de la HACP, le Général Abou Tarka en présence du chef de bureau de la coordination du Système des Nations Unies au Niger, M. Daniel Ladouceur et de plusieurs participants.
Dans ses propos liminaires, le président de la HACP a rappelé que, c’est sur demande des populations que le retour a été effectué dans leurs zones et villages d’origine. «Pendant près de 05 ans, le Ministère de l’Intérieur à l’époque et les autorités régionales ont conduit un dialogue permanent avec les déplacés et les réfugiés», a rappelé le Général Abou Tarka. En effet, selon le président de la HACP, ce retour a été divisé en plusieurs phases. La première phase (phase pilote) de retour des déplacés a été effectuée avec succès.
Ce déplacement s’est concentré sur les populations qui habitent dans les villages situés sur la route nationale N° 1 jusqu’à 60 km de la région de Diffa. Il est plus facile de les réinstaller car ils seront protégés. La deuxième phase dont le lancement est en train d’être effectué aujourd’hui, a dit le général Abou Tarka, devrait concerner la continuation de la première phase qui va jusqu’à N’Guiguimi. Toutes les dispositions seront aussi mises en place pour sécuriser les populations. La troisième phase consiste à retourner les villages autour de Baroua, c’est-à-dire les villages sur la rive ouest du Lac Tchad et enfin la quatrième phase concernera les villages qui seront sur la Komadougou à partir de Bosso. «Ce sont des villages qui n’existent plus dans la mesure où, il faut les reconstruire. Il faut aider les populations à défricher leurs champs ou leurs jardins, il faut aider ces populations à se réinstaller» a plaidé le général Abou Tarka.
Pour le chef de bureau de la coordination du Système des Nations Unies au Niger, M. Daniel Ladouceur, le retour des personnes déplacées constitue un indicateur et un facteur important à la consolidation de la paix. En effet, la région de Diffa concentre un grand nombre de personnes déplacées depuis 2015. «Depuis le 2ème trimestre de l’année 2021, suite aux orientations des autorités nigériennes, des mouvements de retour massif ont été initiés dans plusieurs communes de la région de Diffa. Au 13 septembre 2021, les autorités de Diffa ont répertorié un total de 35.445 personnes déplacées dont 13.400 jeunes de moins de 35 ans et 7.000 jeunes femmes qui ont rejoint les communes de Bosso, Kablewa et Gueskerou» a-t-il déclaré.
Ainsi, pour accompagner ces efforts du gouvernement, M. Daniel Ladouceur a affirmé que, le Système des Nations Unies, à travers ses partenaires, a mobilisé un financement de 4 millions de dollars. Cette subvention permettra le démarrage du projet d’appui mis en œuvre par l’OIM, l’UNFPA en collaboration avec les autorités régionales de la région de Diffa.
Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)