
Au cours de la présentation du projet de modernisation du tribunal de Grande Instance de Niamey
Le Fonds d’Appui à la justice (FAJ) a présenté au Premier vice-président du Tribunal de grande instance, Hors classe de Niamey, M. Ousmane Abdoua Kabo, le projet de modernisation dudit tribunal. La cérémonie s’est déroulée le jeudi 3 avril 2025 dans l’enceinte du tribunal en présence du Procureur de la République, M. Ousmane Baydo.
Ce projet du Fonds d’Appui à la Justice vise, entre autres objectifs, à rénover les infrastructures du Tribunal de grande instance de Niamey, à faciliter un meilleur accès de la population à la justice et enfin à contribuer à l’amélioration des conditions de travail des juges.
Peu après la présentation du projet, le Premier vice-président du Tribunal de grande instance Hors classe de Niamey a salué les efforts du Fonds d’Appui à la Justice dans son accompagnement à la rénovation des infrastructures du Tribunal. « Au cours de nos échanges, nous avons identifié un certain nombre de problèmes, notamment le problème de bâtiment, de logistique et d’informatisation. D’ores et déjà, nous avons travaillé en sous-comités. Nous avons fait des propositions qui sont prises en compte. Nous sommes complètement satisfaits et nous attendons la concrétisation de ce projet », a-t-il expliqué. Le Premier vice-président du Tribunal de grande instance Hors classe de Niamey a exprimé, au nom du ministre de la Justice, sa gratitude à l’endroit du Fonds d’Appui à la Justice pour cette noble initiative.
De son côté, le Procureur de la République, M. Ousmane Baydo, a souligné l’importance de la modernisation des bâtiments pour la justice. « La modernisation permet non seulement d’avoir la traçabilité, mais d’aller plus vite dans le travail », a-t-il dit. Par ailleurs, M. Ousmane Baydo a relevé que la vétusté des bâtiments du Tribunal amène souvent, pendant la saison des pluies, les juges à déposer les dossiers dans des armoires, car s’il pleut dans la nuit, les dossiers peuvent se retrouver mouillés. « Donc,quelqu’un qui travaille dans cet environnement difficile n’est pas à l’aise. Il n’est pas productif. Cette modernisation qu’on veut de la justice, c’est aussi pour nous permettre de nous mettre dans les conditions de travail parce qu’au moment où on critique la justice dans sa lenteur, dans son dysfonctionnement, les gens ne regardent pas du côté des conditions de travail des juges », a-t-il affirmé.
Selon le Procureur de la République, la lenteur de la justice s’explique aussi par un manque d’informatisation des dossiers. « Ce manque d’informatisation fait en sorte que c’est trop lourd pour un juge de transporter un papier d’un bureau à un autre. Non seulement c’est lent, mais aussi, il y a des risques de déperdition et cela fait que souvent les gens se plaignent que leurs dossiers se soient égarés. Quand vous travaillez sur du papier, où quand votre bureau est plein de dossiers, il y a des moments où un dossier peut se glisser dans un autre ou sous un autre et pour le retrouver cela peut prendre du temps », a-t-il expliqué.
Yacine Hassane (ONEP)