La Haute autorité de protection des données à caractère personnel (HAPDP) a présenté et remis son Rapport au titre de l’année 2021 au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, hier dans l’après-midi à son cabinet. Par cet exercice, la présidente de l’organe, Mme Sanadi Tchimaden Hadatan et ses collaborateurs qui l’accompagnent, honorent une étape de l’obligation légale de la HAPDP de rédiger et de transmettre son rapport annuel d’activités au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Premier Ministre.
La HAPDP vient ainsi de produire son deuxième Rapport d’activités depuis son installation. Selon Mme Sanadi Tchimaden Hadatan, au sortir de la rencontre avec le Premier Ministre, ce document résume l’ensemble des activités menées en 2021 par l’organe. En effet, il passe d’abord en revue le cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel et le fonctionnement de la HAPDP, tout en mettant un accent particulier sur les sessions des membres. Le Rapport retrace également les activités de renforcement de capacités ou de formation des membres et du personnel permanent; les actions de sensibilisation réalisées au profit de tous les autres acteurs impliqués dans la protection des données personnelles au Niger;les partenariats noués avec les structures nationales et les rapports de coopérations établies au niveau régional et international. La présidente de la HAPDP a cité aussi quelques difficultés rencontrées avant de décliner leurs perspectives.
Les membres qui se réunissent en session pour délibérer sur toutes les décisions importantes en matière de protection de données personnelles ont accordé dix-huit (18) autorisations de traitement, seize (16) autorisations de transfert et quatre (4) récépissés de déclaration. « Il a été aussi donné deux (2) avis, dont un à la Cour des Comptes et un autre au Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation», apprend-on.
Cependant, dans l’accomplissement de toutes ses activités, la HAPDP a fait face à un certain nombre de difficultés ayant trait à l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières. Il a été aussi relevé la faible vulgarisation de la loi et l’absence des représentations de la HAPDP à l’intérieur du pays. « Malgré les défis à relever par la HAPDP, des perspectives se développent sur le dispositif juridique et institutionnel, ainsi que sur le plan stratégique », souligne-t-on. Ce qui favorisera le renforcement de la législation sur la protection des données personnelles et la construction d’un siège dédié à l’institution.
Par Ismaël Chékaré(onep)