Le renforcement des capacités des chercheurs et du personnel administratif et financier de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), entamé depuis 2018 grâce à la coopération espagnole, se poursuit. Le jeudi 8 décembre dernier, 12 personnes dont un membre du personnel de la direction des archives nationales, ont reçu leurs attestions de fin de formation sur la conservation et la protection des manuscrits anciens et Ajamis. Cette formation qui a débuté le 5 décembre est la suite de deux formations dispensées aux mêmes stagiaires en 2018 et 2021 sur le thème de la conservation des manuscrits anciens.
A la remise des attestions de formation, le directeur général de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), Pr Bontianti Abdou, a expliqué que l’atelier de formation de cette année porte sur la numérisation des manuscrits anciens. Au total, 12 personnes dont 11 chercheurs et personnels administratifs de l’IRSH et un membre du personnel de la direction des archives nationales du Niger, sont ainsi formés. Chaque année, a poursuivi le directeur général de l’Institut, ce sont les mêmes bénéficiaires qui reçoivent des formations afin de se perfectionner.
Pour SE Mme Nuria Reigosa Gonzalez, ambassadeur du Royaume d’Espagne auprès du Niger, la formation au profit du personnel de l’IRSH démontre que pour son pays, le patrimoine culturel a une valeur inestimable et doit être considéré comme un patrimoine universel. «C’est un patrimoine qui doit être protégé, soigné et rendu accessible aux chercheurs, aux étudiants et au grand public car, le patrimoine culturel est une partie de notre histoire qui nous permet de connaitre notre passé, et finalement nous connaitre nous-mêmes», a insisté la diplomate espagnole.
Cette formation des chercheurs et du personnel administratif et technique de l’IRSH sur la conservation et la protection des manuscrits anciens et Ajamis fait suite à une demande formulée par l’institut envers son partenaire espagnole il y’a un an de cela. Cette collaboration inédite a abouti à la donation de l’ensemble du matériel et des logiciels utilisés lors de la formation à l’Institut de recherche en sciences humaines. «Nous pensons que la culture a aussi besoin de spécialistes, de personnes bien formées, de personnes avec les techniques les plus modernes possibles. C’est seulement à travers cette formation que nous pouvons préserver ce patrimoine culturel nigérien qui est vraiment un trésor», a affirmé SE Mme Nuria Reigosa Gonzalez.
L’ensemble des stagiaires, (12 personnes issues de la formation), ont désormais acquis des connaissances suffisantes pour numériser et protéger les manuscrits anciens et Ajamis. Il s’agit de 10 chercheurs et agents basés à l’IRSH de Niamey, une personne membre du personnel administratif et technique du bureau de l’IRSH à Maradi, et un agent de la direction des archives nationales du Niger. Quatre (4) personnes de la cohorte, soit un peu plus de 33% des stagiaires formés, sont des femmes.
Ces nouveaux techniciens, aux côtés du Directeur général de l’IRSH, ont déclaré vouloir aider d’autres services publics avec leurs nouvelles connaissances. C’est le cas de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) qui, avec les prises de contacts effectués sur place, devrait bénéficier de cette technologie pour numériser, dans l’avenir, ses dizaines de milliers de photos et de pages de journaux qui datent, pour certains, de l’époque de la proclamation de la République. Le premier responsable de l’IRSH, a manifesté son intérêt d’approfondir une telle faisabilité pour le transfert de ces connaissances acquises grâce à la coopération avec le Royaume d’Espagne.
Souleymane Yahaya(onep)