Le comité de pilotage du Programme de coopération 2019-2021 entre le Niger et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) est en réunion depuis hier à l’hôtel Noom de Niamey. Cette réunion de deux jours a pour but de présenter le bilan annuel 2021 de la mise en œuvre dudit programme mais aussi, de faire la synthèse des principales constatations 2021, de relever les contraintes de mises en œuvre en 2021 et les opportunités pour 2022. A cela s’ajoute une restitution de la visite terrain du comité de pilotage à Maradi et une présentation de l’Unicef sur les principes de programmation et liens intersectoriels pour 2022. Enfin au terme des différentes présentations, une synthèse des recommandations sera faite ainsi que les prochaines étapes pour la finalisation des PTA 2022 et leur validation par le gouvernement. C’est le Président du comité de pilotage, M. Elhadj Ibrahim Adamou, par ailleurs Secrétaire Général du ministère de l’Aménagement du territoire et du développement communautaire, qui a présidé la réunion en présence du représentant de l’Unicef, M. Stephano Savi et des représentants des différents ministères.
Dans son mot d’ouverture, le président du comité de pilotage a partagé quelques réflexions sur lesquelles, il a exhorté l’Unicef à se pencher afin de mieux garantir une vie saine aux enfants. Ainsi pour Elhadj Ibrahim Adamou, l’Unicef doit s’efforcer à ne laisser aucun enfant de côté. «La visite terrain nous a permis de constater qu’il y a encore des enfants de côté. J’avais été témoin, les conditions d’apprentissage aujourd’hui sont difficiles pour certains enfants. Nous avons trouvé en ce mois de janvier avec tout ce qu’il y a comme fraicheur des enfants assis à même le sol. L’apprentissage ne peut pas se faire comme cela», a-t-il souligné. «Nous avons aussi trouvé des enfants malnutris qui sont certes secourus en zone urbaine, mais qui ont encore besoin de l’accompagnement de l’Unicef», a-t-il ajouté.
La seconde réflexion d’après le président du comité de pilotage, est que l’Unicef doit plus se concentrer sur les enfants les plus vulnérables et défavorisés afin de leur assurer une meilleure chance de mener une vie saine. «On a trop d’enfants qui sont dans la rue, qui ne mènent pas une vie saine. Le gouvernement a encore besoin de votre appui pour faire en sorte que ces enfants aient la chance de mener une vie saine», a affirmé le président du comité de pilotage. Mais au-delà de la vie saine a-t-il poursuivi, il y a aussi la question de l’épanouissement et de la protection contre les différents maux de la société aussi bien en milieu scolaire que non scolaire. D’après Elhadj Ibrahim Adamou, il y a lieu de réfléchir afin de voir comment améliorer cela. Il a apprécié l’approche de l’Unicef qui consiste à trouver des solutions aux problèmes des enfants en les associant eux-mêmes à la réflexion.
Auparavant le représentant de l’Unicef au Niger, M. Stephano Savi a intervenu pour remercier tous ceux qui ont contribué à arriver à ces moments avec des éléments pouvant nourrir la réflexion à l’issue d’une analyse qui a été faite sur la période 2021 mais aussi sur les projections et améliorations à faire pour l’année 2022. Relativement à la visite sur le terrain à Maradi, M. Stephano Savi a confié que ce fut le moment le plus important, car étant en contact direct avec les différents acteurs. Le représentant de l’UNICEF s’est dit donc convaincu qu’ils peuvent faire plus afin de mieux servir les enfants. En somme, le représentant de l’Unicef espère qu’à l’issue de cette réunion, ressortiront des solutions idoines pouvant contribuer à améliorer les services de l’Unicef.
Après ces mots, une présentation de la revue annuelle 2021 a été faite et qui a mis exergue les réalisations majeures faites par l’Unicef dans plusieurs domaines dont celui de la santé, de la nutrition, de l’éducation. Dans le domaine de la santé par exemple, on note comme réalisation majeure la mise à niveau de 82 centres de santé intégrés (CSI) et d’un (1) laboratoire de l’hôpital de district. A cela s’ajoute, 51 CSI/maternités dotés d’éclairage solaire dans 7 districts sanitaires de la région de Tahoua, 51 motos pour les CSI de Tahoua, un (1) appareil installé à Mainé, etc. On note également, la formation de 577 prestataires en prévention de la transmission Mère-Enfant.
Rahila Tagou(Onep)