Le club de taekwondo AS GNN fait partie intégrante de l’association sportive de la Garde Nationale, et il est situé dans l’enceinte du camp Abdou Garba communément appelé « Dappo ». Ce club qui est sous la direction du Sergent Ridouane Issoufou Adamou 3ème Dan, chef de section de l’AS GNN Taekwondo, regroupe en son sein une quarantaine de disciples. Ainsi, ces disciples sont entraînés par Maître Harouna Halidou Kebo ceinture noire 3ème Dan, dit Maître ETO, et Maître Boubacar Talatou ceinture noire 3ème Dan, tous deux coachs et entraîneurs de l’équipe AS GNN.
Les deux maîtres ont commencé le taekwondo ensemble dès le bas âge. Dans la vie civile Maître Eto a abandonné les études pour devenir un Garde national de la promotion 2015, quant à maître Boubacar, c’est un businessman qui a une boutique de prêt-à-porter appelé ‘’Bouba VIP’’. L’objectif de ses deux maîtres est de faire la promotion de la jeunesse en inculquant la bonne formation ainsi que le travail bien accompli.
Maître Harouna Halidou Kebo et maître Boubacar Talatou soutiennent que le taekwondo est pour eux un sport qu’ils aiment beaucoup. En effet, selon leurs explications ce qui a poussé les deux maîtres à choisir ce sport n’est rien d’autre que la passion. « Quand ils étaient enfants, ils se rendaient dans les lieux de compétition avec leurs aînés pour admirer les combats car, c’était les techniques des coups de pied et les tactiques de combat qui les impressionnaient et au finish, ils ont manifesté leur désir d’apprendre le taekwondo pour devenir des guerriers et ils ont été inscrits » se souviennent les deux maîtres.
« A mon temps j’étais un excellent combattant qui rapportait énormément de médailles mais le seul problème, c’est que je ne les ai pas classifiées, ni notées mais, je peux les estimées en une vingtaine de médailles. Je me souviens en 2011 lors du championnat national, j’étais en finale contre un adversaire coriace, mes supporteurs chantaient pour moi ‘’acha rouwa’’sur le tatami je dansais et j’avais le courage, je profitais pour déstabiliser mon adversaire. C’était une finale très difficile, pour mon adversaire mais, très facile pour moi et au finish, c’est moi qui ai remporté cette médaille d’or.» confie maitre Eto.
Pour Maître Eto, cette équipe de l’AS GNN compte une quarantaine de disciples et les entraînements se passent dans des meilleures conditions du lundi au samedi. À l’approche des compétitions les entraînements se font du lundi au dimanche. « Nous sommes une association qui est là pour la jeunesse nigérienne, c’est pour ça que nous ne mettons pas l’accent sur l’aspect financier. Dès qu’on remarque que le disciple a de l’avenir dans le taekwondo, nous le prenons, nous le formons et nous lui inculquons la bonne technique. Nous aimons voir les enfants s’épanouir, c’est pour cette raison que nous avons toujours été là pour cette jeunesse et nous faisons du mieux pour promouvoir ce sport » soulignent les deux maîtres.
Maître ETO et maître Boubacar se disent très satisfait de leurs disciples qui, selon eux, font la fierté du club de la Garde Nationale du Niger. Les deux maîtres qualifient leurs élèves de disciples très respectueux, très attentifs, très ponctuels, très assidus et très travailleurs car, « ils aiment ce sport qui est le taekwondo et la différence se voit sur le tatami ». Ils affirment que ces deux dernières années, le club de l’AS.GNN à chaque compétition est toujours sur le podium c’est-à-dire parmi les 3 premiers. Aujourd’hui, le Club totalise beaucoup de médailles à son actif. Ce Club abrite aussi des ceintures de tout genre mais les plus gradés ont la ceinture noire 2ème Dan. Les deux maîtres déclarent ne pas rencontrer beaucoup de problèmes qui les assaillent. Par contre, ils souhaitent former des jeunes qui feront la fierté du Niger. « Nous enseignons le taekwondo parce qu’on aime ce sport et parce qu’on aime aider la jeunesse nigérienne ; on ne cherche pas la richesse à travers cet art. C’est une fierté pour nous, pour le pays et pour les combattants eux-mêmes, que nos disciples puissent représenter le pays au niveau international. Il n’y a rien qui fasse plus plaisir pour un maître que de voir son élève faire la fierté de son peuple » déclarent les deux maîtres. Ils tiennent à encourager les jeunes amoureux pratiquants et non pratiquants du taekwondo à persévérer dans toutes les activités qu’ils pratiquent car chacun va faire son temps et laisser la place aux autres. Par ailleurs ils exhortent les autorités à aider les jeunes amoureux pratiquants du taekwondo surtout lors des compétitions internationales car c’est une fierté pour le Niger d’être mondialement connu.
Assad Hamadou (ONEP)