La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a organisé, du 20 au 21 octobre dernier, à Tahoua, un atelier de formation de 30 journalistes des régions d’Agadez, de Maradi, de Tahoua et de Zinder, sur l’organisation judiciaire, les voies de recours, et les audiences des chambres criminelles. Cette session de formation a réuni face à d’éminents magistrats, des journalistes du public comme du privé sur les questions du fonctionnement de la justice pénale au Niger. C’est le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence du président du Conseil régional et de la Commissaire aux droits humains de la CNDH.
Convaincue que les médias ont un rôle conséquent dans la consolidation des droits de l’Homme, gage de la démocratie, la CNDH a initié ce programme de formation avec l’appui du Royaume des Pays-Bas à travers l’organisation internationale de droit et du développement (IDLO), afin d’imprégner davantage les journalistes sur le fonctionnement de la justice pénale. Les professionnels des médias pourront ainsi mieux comprendre la chaine des procédures pénales, informer et sensibiliser le public sur les affaires judiciaires, selon la liberté de la presse et le droit à l’information.
Durant deux jours, les participants ont été édifiés par des communications variées des praticiens du droit sur l’organisation judiciaire, l’ordre des juridictions ainsi que le mode de leur saisine, les juridictions spéciales, les étapes de procédures pénales et le fonctionnement de la chambre pénale criminelle. «De ces échanges jailliront une dynamique susceptible de consolider l’Etat de droit suite à des meilleurs traitements de l’information», a dit la Commissaire des Droits Humains Dr. Rachida Illa Maikassoua.
Cette session qui vient renforcer les capacités des journalistes des quatre régions, après l’étape de Dosso qui a également concerné une trentaine de professionnels de médias des quatre autres régions du Niger, est à saluer à juste titre par les autorités soucieuses de l’Etat de droit. «Cela renforce l’éducation aux droits humains dans notre pays», estime le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa dans son discours d’ouverture des travaux. «C’est ainsi que les médias joueront aisément leur partition dans la consolidation de l’Etat de Droit», a-t-il soutenu.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua