
Des taxis en circulation dans la ville de Niamey
Les autorités de la Ville de Niamey ont décidé de l’établissement d’un permis de taxi biométrique. Il s’agit à travers cette innovation de répondre aux normes du monde moderne, de maitriser l’effectif des taxis mis en circulation et de sécuriser les usagers dans un contexte marqué par le banditisme résiduel, le crime organisé ainsi que tout autre type d’agression à l’endroit de la population. La mise en œuvre de cette réforme dans le domaine du transport urbain à Niamey est en cours. L’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey et les autres acteurs sont en train de travailler d’arrache-pied pour l’aboutissement de ce projet éminemment important dans ce secteur.
Selon le directeur des transports urbains à la Ville de Niamey, M. Issa Issoufou, le permis de taxi ou licence verte est institué par décret N° 64-08/MPT du 10 Mai 1963. C’est un permis dédié uniquement à la conduite de taxi sur le territoire de la Ville de Niamey. Ce projet de digitalisation du permis de taxi biométrique date de mars 2023.
« Nous avons entrepris de changer le format du permis de taxi, le digitaliser afin de le sécuriser pour répondre aux exigences du monde moderne », souligne M. Issa Issoufou qui explique le processus d’acquisition du permis de taxi biométrique. En effet, le prétendant doit se munir d’un permis de conduire B ou D ayant au moins un an à la date de la demande, une demande du syndicat de taxi, un certificat de visite médicale, un certificat de résidence, des frais d’études composés d’une taxe de voirie de 1 500 F, un timbre fiscal de 800 F et 500 F pour la photo (prise sur place). Le dossier ainsi constitué est déposé au secrétariat de la Direction des Transports Urbains de la Ville de Niamey.
« Nous envisageons, à travers la numérisation du permis de taxi, de mettre fin aux actes de vandalisme, aux procédures administratives précaires, pour réduire le temps, le coût de la confection, mais aussi et surtout le sécuriser, en rendant ainsi le contrôle de son authenticité plus facile grâce à son impression sur le support PVC et son code QR de sécurité », a expliqué le directeur des transports urbains de la Ville de Niamey.
La procédure de numérisation, quant à elle, passe par le stockage des données dans une base pour enfin être imprimé sur un support PVC sécurisé par un code QR en 24H.
Pour avoir droit à un permis de taxi, le Directeur Issa Issoufou a précisé qu’une enquête de moralité est obligatoire. « A ce niveau, il faut remarquer qu’il y a un permis de conduire provisoire qui précède le définitif. Le provisoire est renouvelable une fois et a une validité de 3 mois. Le définitif quant à lui, s’obtient après une enquête de moralité concluante et positive, et se renouvelle tous les 2 ans », a indiqué le Directeur des transports urbains.
M. Issa Issoufou devait par la suite attirer l’attention des conducteurs sur le défaut de permis de taxi. « Comme tous les permis de conduire, le défaut du permis de conduire de taxi est un délit pour qui s’adonne à la conduite de taxi. Le contrevenant s’exposera aux sanctions prévues par la loi telles que l’immobilisation du taxi ; le paiement d’amende allant jusqu’à 24.000 mille francs », a-t-il précisé.
Le permis de taxi digitalisé ou licence verte est sécurisé, comme l’atteste le code QR qui ne laisse aucune chance à une quelconque piraterie. Les services de la Ville de Niamey travaillent avec la police routière. Cette force publique aide à fluidifier le trafic routier dans la ville, à sécuriser les usagers de taxi, à vérifier la régularité des titres de transport et à épingler les chauffeurs de taxi indélicats.
Le directeur des transports urbains demande à la population, de cultiver la tolérance et la patience dans les taxis ; d’être beaucoup plus vigilante et participative pour aider la police routière à mettre aux arrêts les mauvais chauffeurs et dénoncer tout passager suspect surtout, en ce temps de veille citoyenne. Aux conducteurs de taxi, il leur demande de se conformer à la réglementation en vigueur, notamment sur les titres de transport, et d’être respectueux du code de la route.
« Aux syndicats, nous leur demandons toujours de sensibiliser leurs adhérents au respect des bonnes mœurs ; du code la route et à la régularité dans les titres de transports. Ils doivent faire comprendre aux chauffeurs de taxi que le nouveau permis digitalisé est conçu pour leur faire gagner du temps, traquer les fraudeurs et valoriser leur profession », a conclu le directeur des transports urbains de la ville de Niamey.
Moumouni Idrissa (Stagiaire)