Il est de tradition pour la communauté musulmane d’anticiper les préparatifs de la fête. Cette année, à la différence de l’année précédente, les prix de la volaille ne sont pas exorbitants sur les marchés de la capitale. Les pintades et poulets sont disponibles sur le marché à un prix abordable, même si la tendance pourrait évoluer d’un moment à un autre à mesure que l’on s’achemine vers le jour J.
Au niveau des marchés de Niamey, l’ambiance a déjà commencé. Pintades, poulets locaux et ceux venus d’ailleurs chantent leurs dernières heures. En plus, dans les quartiers, sur les grandes voies partout dans la capitale, les vendeurs déambulent avec la volaille en main à la recherche d’un potentiel client. Un véritable business pour ces gens-là, mais qui porte un coup de massue sur le pouvoir d’achat de la population, car ces revendeurs ambulants se ravitaillent au niveau des marchés, et revendent dans la ville pour en tirer bénéfice.
Certes la volaille est disponible déjà sur le marché et à un prix abordable. Cependant la tendance laisse entrevoir des indices de graduation dans les heures à venir. Pour une question d’anticipation, les clients commencent d’ores et déjà à se bousculer au niveau des différents points de vente pour s’en procurer.
La ‘’star’’ du moment, la volaille, inonde les marchés de Niamey. Au marché de Harobanda, les vendeurs sont à l’aise lorsqu’on leur demande la provenance de l’étoile du temps tant convoitée par les habitants. « Nous ici, on se ravitaille depuis le marché de Torodi où les pintades sont disponibles en quantité. Et on revient à Niamey pour revendre à nos clients. Et Dieu merci, les clients ont déjà commencé les achats », explique Djibo, un revendeur de pintade au marché de Harobanda.
Selon lui, les prix de la pintade, sont pour l’instant abordables et accessibles, mais les prix vont connaître une flambée dans peu de temps. « Pour l’instant, on vend la pintade à 4.000F ici. Et vraiment, je trouve ça abordable en tant que revendeur, car d’habitude la dernière semaine du mois de jeûne, on vendait la pintade si chère ici. Mais même cette année d’ici peu de temps, le prix peut changer », a confié M. Djibo.
Comme la pintade, le poulet est aussi fortement demandé en cette veille de fête du Ramadan. Egalement disponible au marché, le poulet connaît déjà un prix exorbitant. « Les prix des poulets locaux varient chez nous de 2.000F à 3.000F. Si le client a besoin, d’un poulet moyen, il va minimum l’acheter 2.000F », a souligné un vendeur. Celui-ci ajoute que cette cherté est due au fait que les poulets ne sont pas assez disponibles chez les fournisseurs.
Outre les poulets locaux et pintades, d’autres préfèrent les poulets importés qui se trouvent également sur les marchés. A la différence des locaux, ces poulets sont un peu plus grands, mais coûtent plus chère sur le marché. « Nos poulets, à la différence des autres, c’est qu’ils sont gros de taille. Mais, ils sont chers par rapport aux autres. Par ici, tout ce que tu vois là, on les vend à 4.000 F l’unité », explique un vendeur devant une cage qui ressemble beaucoup à une ferme de volaille au marché rive droite en face à l’école Ligue Islamique.
Dans les supérettes où sont vendus les surgelés de poulets et pintades congelés, les clients se bousculent pour s’en procurer. L’ambiance est inhabituelle. Les clients achètent pour conserver avant le jour de la fête. Conservable et vendu à un prix modéré, les clients en sont satisfaits. Un vendeur au niveau d’une alimentation, a expliqué que les clients commencent déjà à acheter les poulets et les pintades chez lui. « Les poulets locaux sont vendus dans notre établissement à 3.000 F et les pintades à 3.900F », a-t-il souligné.
Moumouni Saley Daba (stagiaire)