Même si les femmes restent les victimes principales des violences conjugales, les hommes ne sont pas épargnés par ce phénomène, mais, ils osent difficilement en parler à cause des préjugés. Réalité tabou et complexe, la violence conjugale contre les hommes est bel et bien là, présente dans notre société. Mauvais comportements des épouses, belles-mères ou beaux pères acariâtres et même souvent violences physiques, tel est le calvaire que subissent, dans le silence, de nombreux hommes. Et lorsqu’ils en parlent, les hommes victimes de violences conjugales font face aux moqueries et à l’incrédulité de la société. Et pourtant, la réalité est cruelle, ils la vivent dans leur chair avec peu de voies de recours. Perte de l’estime de soi, dépression, stress, harcèlement, anxiété… tel sont entre autres les impacts des violences conjugales subies par les hommes.
Contrairement à l’idée généralement admise, les femmes ne sont pas les seules victimes des violences conjugales. En effet, le rapport de l’étude sur l’ampleur et les déterminants des Violences Basées sur le Genre (VBG) au Niger, publié en juin 2021, révèle que la prévalence globale des Violences Basées sur le Genre (VBG) au cours de la vie est de 29,0 %, avec respectivement 38,2 % chez les femmes et 16,3 % chez les hommes. Le même rapport souligne qu’au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, la prévalence globale des Violences basées sur le Genre (VBG) est de 4,8 %, avec 7,8 % chez les femmes et 2,0 % chez les hommes. Parmi les enquêtés ayant déclaré avoir déjà subi une (VBG) au cours de leur vie, 10,0 % ont été victimes d’une VBG au cours des douze derniers mois ayant précédé l’enquête, soit 13,8 % chez les femmes et 4,9 % chez les hommes. C’est dire que la violence conjugale n’a pas seulement un visage féminin car le phénomène touche bien les deux catégories du Genre.
D’après la coordinatrice de l’ONG Chronique Juridique, Mme Gogé Maimouna Gazibo, les violences sont beaucoup plus perçues comme étant des agressions physiques, alors que la violence peut être physique ou morale. Les insultes, les injures, les humiliations, les accusations, la privation sont autant de formes de violences morales. Les insultes retirent à l’homme sa virilité. Nombreux sont les hommes qui subissent de la violence, mais ils n’ont pas le courage de l’avouer. « Il y a beaucoup d’hommes qui vivent soit de la violence d’une belle-mère, soit de la maltraitance de leurs propres épouses. Les hommes pleurent à l’intérieur contrairement aux femmes. Même s’ils ne le disent pas, ils vivent la violence autant que les femmes. Sauf que pour les femmes, généralement il s’agit de violences physiques, et les hommes, de violences verbales et émotionnelles », précise-t-elle.
Mais la coordinatrice de l’ONG Chronique Juridique précise que chez les hommes, la violence conjugale est un sujet tabou dans notre société, parce que de par sa nature l’homme est considéré comme une personne forte. «C’est depuis son bas âge qu’on lui a inculqué qu’il est fort. Il ne doit ni pleurer, encore moins pleurnicher. L’homme qui se plaint est perçu comme un homme faible. Il ne parle pas, mais c’est à travers les actes qu’il se venge. Sinon, les hommes vivent toutes les violences qu’on décrit chez les femmes », explique-t-elle . A titre d’exemple, elle rapporte qu’un homme lui a une fois confié qu’à l’occasion d’une fête de tabaski, il a pris un mouton pour amener à sa belle-mère, mais étant donné que ses autres beaux-fils lui ont donné des enveloppes de 1 million, elle a pris un gourdin et l’a pourchassé dans le quartier lui et son mouton.
La victime de ce genre d’acte ne pourra pas le dire publiquement. « Il y a tellement de belles-mères qui s’incrustent dans le ménage de leurs filles, qui font divorcer leurs filles. Les violences faites aux hommes existent, mais globalement en terme de pourcentage, il y a plus de femmes qui souffrent que d’hommes. C’est pourquoi, on est focalisé sur les violences faites aux femmes. Mais il y a énormément d’hommes qui souffrent en silence dans les ménages. Il faut de plus en plus l’admettre, il y a beaucoup d’infidélité dans les ménages. Ça aussi c’est une forme de violences que les hommes subissent. Certains répudient leurs épouses, d’autres vivent avec », relève Mme Gogé Maimouna Gazibo. Ces attitudes peu commodes des belles familles et particulièrement des belles-mères est un pan de la violence conjugale que vivent certains hommes. Elles confirment ainsi un adage populaire selon lequel, ‘’chaque belle-mère est un morceau de la culotte du diable’’.
Accepter de subir pour le bien des enfants
De par son expérience de magistrat et de responsable d’une structure d’écoute, les formes de violences auxquelles les hommes sont exposés sont de deux formes. La première forme de violence est liée aux insultes, et la seconde aux violences émotionnelles. Sans oublier l’injure et l’immixtion des belles-familles dans les mariages de leurs enfants. Ce dernier cas fait souffrir surtout les hommes qui n’ont pas de gros moyens. « Beaucoup d’hommes souffrent de femmes matérialistes, impatientes, et celles issues d’une mauvaise éducation. Ici à Chronique juridique, on a reçu des hommes qui ont été battus par leurs femmes. Pour dire que ce n’est pas toutes les femmes qui se laissent faire. Il y a tellement de choses qu’on ne peut pas divulguer, mais la violence contre les hommes existe », fait savoir la coordinatrice de Chronique Juridique.
Mme Gogé Maimouna de préciser que pour les femmes la violence est visible. Parce que les coups, les blessures, les viols laissent des traces. Alors que les violences émotionnelles exercées à l’endroit des hommes ne laissent pas des traces facilement visibles. « Globalement, certains hommes sont frappés par leurs épouses, le reste c’est de la privation de nature sexuelle, c’est aussi des femmes qui refusent de cuisiner, qui insultent, qui rabaissent, qui humilient », explique-t-elle, ajoutant qu’il est cependant difficile de connaître l’ampleur de ces violences, parce que les hommes maltraités ont peur de se dévoiler. « Rares sont ceux qui exposent leurs problèmes. Les hommes veulent paraître chef de famille, ne pas extérioriser ce qu’ils subissent. Un jour un homme m’a montré une photo où sa femme lui avait cassé le nez. Et il dit qu’il ne peut pas dire aux gens que c’est sa femme qui lui a cassé le nez. Il faut que l’homme parle pour qu’il se soulage. Il faut qu’il parle pour qu’on comprenne l’enfer qu’il vive. Après l’écoute, je lui pose la question, pourquoi tu es encore avec cette femme ? Ils disent tous, qu’ils le font pour leurs enfants. Ils préfèrent se sacrifier pour l’équilibre de leurs enfants que de laisser leurs épouses partir. Beaucoup d’hommes supportent les femmes, pas parce qu’ils sont faibles, mais par souci du bien de leurs enfants. Il y a des hommes battus et des hommes émotionnellement maltraités », rapporte-t-elle.
Pour elle, l’homme est le protégé de sa femme ou de sa famille. « Rien ne peut justifier que ta femme te rabaisse, te frappe et que tu continues de rester avec elle ou de te taire. Quand tu l’acceptes, tes enfants vont croire que c’est comme ça un foyer. On a perdu beaucoup en valeurs, on a perdu beaucoup de repères. On n’est ni blanc, ni africain. Nous avons des réalités socio-culturelles, nous avons des modèles de familles et de comportements. Aujourd’hui on ne sait plus à quoi ressemble le foyer africain. Le monde peut évoluer, les mœurs peuvent évoluer, mais pas à ce point. Que les rôles soient bien clairs. Parce que dans les foyers les rôles sont confus. Vous allez rentrer dans des familles où en réalité, c’est la mère qui est cheffe de famille, quand elle crie tout le monde se tait. Le père joue le rôle de la mère, c’est-à-dire que la mère crie sur tout le monde y compris le mari. Il y a beaucoup de foyers dans lesquels le mari n’a pas la parole », regrette-t-elle.
Une grande partie des hommes maltraités sont non seulement des hommes qui ne s’imposent pas, mais aussi des hommes qui vivent au crochet des femmes. « Tu ne peux pas vivre au crochet d’une femme et attendre qu’elle te respecte. Tu ne peux habiter chez une femme et continuer à être le chef de famille. Que les hommes arrêtent ça ! Les hommes qui aiment la facilité sont aussi ceux qui sont maltraités, violentés et trompés. Si les hommes veulent être traités comme des hommes, comme des maris, comme des pères de familles, qu’ils assument leurs rôles. Il est très difficile de trouver un homme qui paye son loyer, son eau et électricité, qui nourrit correctement et qu’il soit victime de violence conjugale ou émotionnelle. Ce n’est pas pour rien qu’on dit que l’homme est le chef de famille. L’homme doit être le chef de famille, il doit l’incarner », estime Mme Gogé Maimouna Gazibo.
‘’Mijin hadjia’’, une expression pour un phénomène tabou
D’après le Socio-antropologue, M. Yahaya Janjouna, la violence conjugale lorsqu’elle est subie par les hommes en tant que victimes est différemment perçue que lorsqu’il s’agit d’une femme dans notre société. « Généralement, lorsque c’est l’homme qui est la victime, on se moque de lui, on le considère comme un faible, un vrai gigolo, un incapable qui n’arrive pas à dresser son foyer. Il subit les désidératas de sa femme. La société le perçoit comme quelqu’un de faible, quelqu’un qui est mou. Il devient la risée de sa famille. Parce que les cousins et cousines vont trouver une bonne occasion de se moquer de lui sérieusement, mais aussi les amis vont entrer en scène. En fin des comptes c’est la frustration absolue, ce qui dans la plupart des cas pousse les gens à aller dans l’alcool, à se réfugier dans la consommation des stupéfiants et autres », explique-t-il. Les hommes subissent cette violence en raison souvent d’un déséquilibre dans la vie du couple. Soit parce que la femme est forte de caractère ou parce que l’homme est quelqu’un de très soumis, très pardonnant, très résigné par rapport à certains détails de la vie. « En fin de compte l’autorité à horreur de la faiblesse, elle se retrouve dans les mains de celui qui a la force. Et lorsque c’est la femme qui a un caractère très fort, elle s’en en accapare et l’exerce sur l’homme en question », précise-t-il.
C’est ainsi, explique Sani Janjouna, que la société va se permettre même de créer un certain nombre de sobriquets qui sont orientés pour apprécier cet individu qui subit la violence de sa femme. « Généralement on le considère comme un ‘’mijin hadjia’’, quelqu’un qui n’a pas d’autorité, quelqu’un qui risquerait de s’écarter de la société. Parce que subissant les affres, les critiques, les observations, les remarques, les regards, il va se retrouver dans un environnement pas tout à fait acceptable pour lui. Finalement dans certains cas le suicide ou la folie n’est pas loin », dit-il.
Dans notre société, les ‘’mijin hadjia’’, sont considérés comme des faibles. « Hadjia signifie une personne puissante dans le sens économique. C’est pourquoi notre société conseille à l’homme de ne pas épouser une femme qui a plus de moyens que lui parce qu’il va se poser un problème d’autorité. Nous sommes dans une société où en vérité, l’argent fait le bonheur de la vie conjugale. Lorsque l’homme a peu de moyen pour satisfaire les besoins de sa femme, ses propres besoins à lui et ceux de toute la famille, il va sentir que la femme risquerait de prendre le pouvoir et l’autorité risquerait de se retrouver chez elle », fait savoir M. Janjouna4, avant d’ajouter que l’autorité est du côté de celui qui est capable de satisfaire les besoins de l’autre. « Donc, quand l’homme ne satisfait pas les besoins économiques, financiers d’un point de vu matériel de sa femme, et qu’elle a plus de moyens que lui, il est clair que son autorité s’effondre. Et lorsque c’est la femme qui l’a, elle va s’en approprier et elle n’hésitera pas à l’exercer sur lui. Et dans ces cas de figure, elle écrase l’homme, et cela va se ressentir non seulement au niveau de la vie conjugale, mais aussi chez les voisins, au niveau de la famille et dans toute la société », analyse ainsi le sociologue.
Pour M. Yahaya Janjouna, lorsque l’homme n’arrive pas à disposer de cette autorité, l’éducation des enfants risquerait de prendre un coup, parce que la femme éduque certes, mais pas autant que l’homme. « La femme, elle c’est la carotte au regard de l’émotion, de l’amour qu’elle a très développé vis-à-vis de ses enfants. Mais l’homme même s’il aime, il châtie. Lui, c’est la chicote. Pour éduquer les enfants, on a besoin de la chicote et de la carotte. Lorsque l’homme ne peut plus assurer la carotte c’est fini, il ne peut plus utiliser la chicote. Or la carotte seule n’éduque pas les enfants. C’est pourquoi souvent dans notre société, vous allez voir dans une famille que lorsque c’est uniquement la femme qui éduque plus les enfants où lorsque l’homme est ‘’Mijin Hadjia’’, les enfants sont mal éduqués », explique M. Yahaya Janjouna.
Pour prévenir les violences conjugales, le sociologue a souligné qu’il y a lieu de sensibiliser autant les hommes que les femmes. Chacun en ce qui le concerne doit écouter les prêches de sa confession religieuse. « Dans notre société, il faut se le dire en toute sincérité, chaque homme connaît sa femme. Il connaît sa femme dans le sens où il peut la maîtriser, pas dans le sens d’une soumission absolue, mais dans le sens où il peut conduire son destin, elle peut avoir confiance en lui. En toute objectivité, tant que l’homme n’a pas un petit plus sur la femme, il est difficile qu’il y ait un équilibre dans la vie conjugale. Il faudrait bien que l’homme dispose d’une certaine forme d’autorité. Et ce qui lui conférera cette autorité, c’est surtout le pouvoir économique. Il est préférable qu’il ait un salaire plus élevé que celui de la femme, qu’il soit plus diplômé que la femme. Il y a toujours une certaine forme de supériorité qui doit être observée chez l’homme en termes de possession de moyens. Dans notre société, tant que l’homme ne dispose pas de cette capacité, de cette supériorité vis-à-vis de la femme, il est difficile qu’on assiste à un équilibre dans la vie conjugale », soutient M. Yahaya Janjouna.
L’autre aspect comme on le dit dans notre contexte musulman, c’est la crainte d’Allah. Lorsque le couple a une connaissance profonde des prescriptions religieuses en matière de mariage, cela contribue aussi à prévenir les violences. Mais cette connaissance de la religion n’est pas toujours évidente.
La méconnaissance des obligations religieuses au sein des couples
Selon M. Youssou Mounkaila, Secrétaire général de l’Association Islamique du Niger (AIN), il y a beaucoup de petits problèmes qui concernent les mariages et les divorces. La raison fondamentale est surtout liée à la méconnaissance de la religion. « Au Niger, nous sommes plus de 99 % des musulmans, mais nous pensons que beaucoup de gens ne fournissent pas d’effort pour découvrir, pour connaître l’islam. L’islam est venu effectivement pour le bonheur », a-t-il indiqué. Ce qui fait que les femmes viennent régulièrement à l’association pour se plaindre de certaines pratiques qu’elles ne peuvent pas accepter de leurs maris. « Mais, quelques fois des hommes viennent aussi porter plainte contre ces mêmes pratiques.
On peut résumer les raisons des problèmes au sein des couples en quatre à cinq points. Il y a d’abord le mensonge réciproque du couple. C’est-à-dire qu’avant le mariage, le jeune marié essaie de cacher sa réalité, ses faiblesses, sa pauvreté etc. Et de l’autre côté, la jeune mariée peut aussi cacher beaucoup de choses, ses caractères. Donc, une fois le mariage célébré, quelques temps après chacun va découvrir le vrai visage de l’autre », a fait savoir le SG de l’AIN, avant d’ajouter que l’une des raisons des incompréhensions dans le couple est la propension des femmes à vouloir maîtriser les hommes. « Bien que nous sommes dans un pays musulman, les femmes cherchent toujours à maîtriser les hommes. Une fois que le mariage consommé, la femme fera tout pour maîtriser son mari, elle fera tout pour rendre le mari comme son enfant. C’est-à-dire qu’il ne doit pas faire ce qu’elle ne veut pas », a relevé M. Mounkaila.
Le SG de l’AIN a aussi ajouté que quand le mari décide de prendre une deuxième, une troisième ou une quatrième femme, cela provoque beaucoup de problèmes. La plupart des hommes qui ont plus d’une femme peuvent témoigner des mauvaises pratiques et de cette violence exercée par les femmes sur les hommes. « De nombreuses femmes profèrent des insultes contre leurs époux. La femme n’a pas le droit d’insulter son mari, tout comme le mari n’a pas le droit d’insulter sa femme. Il y a malheureusement des femmes qui frappent même leurs maris. J’ai vu une femme qui frappe son mari, qui le prend par le col de sa chemise pour le menacer. Même au niveau de la salle d’audience de l’association islamique, on a l’habitude de voir une femme se lever pour dire à son mari de la divorcer s’il est un homme. Ou s’il ne la répudie pas, il n’est pas un homme. Des femmes qui mettent au défi leurs maris de les divorcer. C’est vraiment de la violence. Imaginez une femme qui dit ça à son mari à la maison où il n y a personne, alors que ‘’sheytan’’ est là », déplore M. Mounkaila.
Une autre raison des problèmes dans les couples, c’est le fait que la femme mente sur le mari. « Nous avons beaucoup de cas au niveau de l’association islamique où la femme vient pour dire que son mari ne lui donne pas à manger, mais quand on essaie de creuser, on trouve que c’est parce que le mari est en train de vouloir prendre une deuxième femme. Après 7 ans, 10 ans, 15 ans de mariage, c’est quand il décide de se remarier qu’elle va dire qu’elle n’a jamais mangé, jamais été habillée ou un truc du genre », a-t-il expliqué avant de confirmer que la violence exercée par les femmes sur les hommes existe. « Mais l’expression violence conjugale n’a pas sa place dans les termes des textes religieux. Parce que pour l’islam, le mariage c’est vraiment le bonheur, c’est la cohésion. Donc, on ne doit pas parler de violence. C’est pourquoi même avant d’arriver au stade de divorce, il y a des pratiques que les hommes doivent faire. Il faut que le mari conseille quotidiennement la femme, lui enseigne l’islam. Nous pouvons dire que les violences faites aux hommes par les femmes sont plus nombreuses que les violences faites sur les femmes par les hommes. Parce que la plupart des agissements des hommes sont provoqués par les agissements de la femme. Quand on se marie, c’est l’homme qui est le responsable de la famille. C’est ce que dit le Coran, c’est l’homme qui a la responsabilité de gérer le foyer. Imaginez celui qui a peur de sa femme, elle peut sortir et faire du n’importe quoi avec n’importe qui. Cet homme ne peut pas échapper à l’enfer malgré les adorations, parce que la responsabilité repose sur lui. Malgré tout vous allez voir dans les foyers les femmes contrôlent ou cherchent à contrôler les hommes par plusieurs moyens. Si elles n’arrivent pas par des moyens mystiques, c’est en ce moment qu’elles utilisent de la violence, des agissements qui poussent l’homme à dépasser les bornes », a déploré M. Youssou Mounkaila.
Or précise le SG de l’AIN, le mariage n’est pas une question de violence. Si ça ne va pas il faut voir les responsables, c’est de consulter les textes. Il n y a pas de violence des deux côtés. « Il n’y a aucun texte en islam qui autorise la femme à exercer une violence sur son mari. Tous ces agissements ne sont que les comportements des occidentaux. A partir du moment où nous avons une autre culture, qui pense que dans le mariage les gens sont égaux, c’est ça qui fait que la femme peut penser que comme le mari a le droit de l’empêcher de sortir, elle aussi va penser que c’est la même chose. Mais en Islam, une fois que le mariage est scellé sur la bonne base, c’est l’homme qui a la responsabilité de prendre la charge totale du couple », a-t-il soutenu.
M. Youssou Mounkaila a enfin conseillé les couples et au-delà toute personne à prendre connaissance de sa religion. « Si vraiment nous connaissons l’Islam, nous pouvons tout gérer, car les problèmes n’en manquent pas. La femme doit rendre l’homme heureux en le respectant, en faisant tout pour lui. Dans l’année, il y a seulement 2 % d’hommes qui viennent à l’association islamique porter plainte, les 98 % ce sont les femmes. A l’association islamique il y a une rubrique qu’on appelle ‘’couloir de réconciliation’’. Dans le couloir de réconciliation, nous disons aux gens de faire preuve de patience, de s’armer avec l’Islam », a-t-il conclu.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)