Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances, M. Moumouni Boubacar Saidou, a présidé, le lundi 9 décembre 2024 à Niamey, l’ouverture des travaux de la deuxième Assemblée Générale Annuelle des entreprises et établissements publics placée sous le thème
« Renforcement des entreprises et établissements publics dans un contexte de souveraineté nationale». La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du CNSP, ceux du gouvernement, des représentants des partenaires techniques et financiers, ainsi que des directeurs généraux des entreprises et établissements publics.
Durant trois jours de travaux, les participants à cette assemblée vont évaluer la situation des entreprises et établissements publics au Niger, examiner la mise en œuvre de l’exigence de reddition des comptes et de la responsabilité des différents acteurs intervenant dans la gestion de ces entités, identifier les causes des différents dysfonctionnements relevés et proposer des approches de solutions favorisant la mise en œuvre réussie des mesures de réformes.
Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances, cette Assemblée Générale s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale visant le renforcement de la gouvernance des entreprises et établissements publics. « L’amélioration de la gouvernance des entreprises et établissements publics ne peut se concevoir sans le renforcement du mécanisme de contrôle. C’est pourquoi, le gouvernement a mis en place des institutions et des organes de contrôle afin de garantir la reddition des comptes au niveau des acteurs assurant la gouvernance des entités publiques », a déclaré M. Moumouni Boubacar Saidou.
Le ministre délégué chargé des Finances a rappelé que depuis l’avènement du CNSP au pouvoir, le 26 juillet 2023, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a clairement indiqué la voie à suivre pour parvenir à une gouvernance conforme à sa vision pour le Niger. Il s’est engagé à entreprendre des réformes profondes afin d’instaurer un Niger nouveau où les Nigériens, unis et solidaires, décident souverainement pour leur patrie et dans l’intérêt supérieur du peuple. « L’urgence réside donc dans les réformes relatives à la pertinence des choix stratégiques, à l’efficacité du système judiciaire, de l’administration publique et de la gestion économique », a-t-il souligné.
M. Moumouni Boubacar Saidou a également ajouté que, dans le cadre de la gouvernance actuelle, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a pris, et continue de prendre, des mesures visant à améliorer les conditions de vie des populations nigériennes. Celles-ci incluent, entre autres, la réduction de 50 % des frais de prestation des soins et la gratuité dans certains cas dans les formations sanitaires publiques, la baisse des prix des produits pétroliers, la réduction des prix de divers produits et surtout l’ordonnance déterminant le régime fiscal dérogatoire applicable aux activités d’importation, de production et de commercialisation du ciment 32.5.
Corriger les dysfonctionnements pour assurer la pérennité des établissements publics
Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances, a souligné que le suivi de la gestion des entreprises et des établissements publics par la direction générale des entreprises publiques et du portefeuille de l’Etat relève, dans la gouvernance de ces entités, des dysfonctionnements se caractérisant notamment par la faible maîtrise des rôles et responsabilités des membres du Conseil d’administration, la dissimulation d’informations financières et de gestion, le défaut de comptabilité ou la tenue irrégulière des comptes. Il y a également le défaut d’élaboration des états financiers annuels ou l’élaboration tardive de ces derniers, la non-certification des états financiers à temps et la récurrence d’opinions défavorables ou avec réserves des commissaires aux comptes et la faible capacité des ressources humaines notamment des agents chargés des services financiers et comptables.
« Il est clair que ces faiblesses impactent négativement la gouvernance et plombent la performance de nos entreprises et établissements publics. Elles requièrent donc des mesures correctives audacieuses et des initiatives fortes pour faire de nos entreprises et établissements publics des outils stratégiques du gouvernement dans sa dynamique du développement économique et social endogène », a-t-il expliqué.
Selon M. Moumouni Boubacar Saidou, le Ministère de l’Economie et des Finances, sur instruction du Chef de l’État, a mis en œuvre plusieurs réformes portant notamment sur l’institutionnalisation de l’Assemblée Générale Annuelle des entreprises et établissements publics, l’élaboration d’un cadre de suivi de leur performance, l’amélioration du cadre d’accompagnement et de supervision des entreprises et établissements publics, ainsi que le renforcement de la gouvernance financière de ces entités.
De son côté, le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, a souligné que, dans le contexte actuel de refondation et de souveraineté, il est essentiel de reconnaître le rôle primordial des Entreprises et Établissements Publics. « Il est donc tout à fait naturel que cette seconde Assemblée Générale se tienne dans le but ultime d’optimiser la gestion des ressources publiques et de promouvoir une gouvernance exemplaire à tous les niveaux de responsabilité, en particulier dans le secteur des Entreprises et Établissements Publics », a-t-il souligné. Le Gouverneur de la région de Niamey a invité les participants à engager des réflexions approfondies en vue de formuler des recommandations pertinentes pour l’élaboration des politiques publiques, en alignant chaque objectif sur les priorités nationales et en tenant compte des aspirations du peuple.
Yacine Hassane (ONEP)