Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la rencontre technique régionale de vulgarisation du plan d’opérationnalisation de la mise en œuvre des recommandations et des engagements volontaires issus du passage du Niger au 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU). Il s’agit à travers cette rencontre d’améliorer la situation des droits humains dans notre pays en favorisant la lutte contre l’impunité, le détournement des biens publics, la corruption, le terrorisme, la pauvreté, la faim, les défis climatiques et environnementaux.
Durant quatre (4) jours de travaux, les participants auront à échanger sur les modalités de l’EPU, les organes des traités, les recommandations reçues et enfin sur les actions de leur mise en œuvre.
A l’ouverture des travaux, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a réaffirmé l’attachement et l’engagement du CNSP à respecter les droits humains tels que définis par les traités et conventions auxquels le Niger a librement souscrit. « L’érection du ministère de la Justice désormais en Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, participe à la concrétisation de cet engagement », a estimé M. Alio Daouda. Il a ensuite souligné que depuis l’institution de l’EPU, le Niger a répondu présent à tous les cycles dont le premier en 2011 avec 115 recommandations acceptées, le deuxième cycle en 2016 avec 167 recommandations et le troisième en 2021 avec 248 recommandations acceptées. Par sa soumission régulière à tous ces cycles, a-t-il ajouté, le Niger témoigne ainsi de sa ferme volonté de respecter ses engagements internationaux et d’œuvrer constamment pour la promotion, la protection et surtout la réalisation des droits de l’homme sur son territoire.
Au cours du dernier Examen Périodique Universel en mai et septembre 2021, a-t-il fait savoir, deux cent cinquante-quatre (254) recommandations formulées par 95 Etats ont été adressées au Niger. Ces recommandations sont en fait des suggestions faites par les pairs à l’endroit du pays examiné, afin d’améliorer la situation globale des droits de l’homme sur son territoire avant le prochain examen. « L’Etat examiné est libre d’accepter ou de rejeter ces recommandations. S’il les accepte, il sera tenu de les mettre en œuvre avant le prochain examen. C’est donc en toute souveraineté et bonne foi que notre pays en a acceptées 248 et notées 6 », a-t-il expliqué.
Le ministre en charge de la Justice a indiqué que, pour mettre en œuvre les recommandations acceptées, il est de bonne pratique qu’un plan d’opérationnalisation soit élaboré. C’est pourquoi, a-t-il dit, le mécanisme national d’élaboration des rapports et de suivi des recommandations des organes des traités et de l’EPU a produit un projet qui a été adopté en Conseils des Ministres le 02 mars 2023.
M. Alio Daouda a en outre précisé que l’exécution de ce plan s’étalera sur la période 2022-2026. Il est l’aboutissement d’un processus inclusif et participatif par l’implication et la consultation des structures étatiques et non-étatiques concernées par les recommandations, à savoir les organisations de la société civile, les institutions de l’Etat, les ministères sectoriels, les partenaires techniques et financiers. Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a enfin assuré que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement sont en effet résolument engagés dans la lutte contre le fléau du terrorisme afin de redonner un nouveau départ à notre pays.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)