L’Organisation internationale pour la Migration (OIM) a organisé du 20 au 21 mars 2023 à Niamey, un atelier d’échanges de bonnes pratiques en matière d’engagement communautaire et de gouvernance inclusive des zones frontalières vulnérables entre le Niger et le Burkina Faso. Cet atelier vise à renforcer la coopération transfrontalière en matière de gestion des frontières. C’est le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation M. Saidou Halidou qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux au palais des congrès en présence de la cheffe de Mission OIM Niger Sophie Nonnenmacher et de plusieurs participants.
Dans son discours d’ouverture le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation a affirmé que la violence dans les zones frontalières devient de plus en plus intense en termes de nombre de victimes. Ainsi, la zone du Sahel central, incluant particulièrement le Niger, est touchée par une crise complexe impliquant des conflits autour des ressources qui s’amenuisent en raison du changement climatique, de la pression démographique, des niveaux élevés de pauvreté et de l’insuffisance des moyens de subsistance, des tensions communautaires, du déficit notoire des services sociaux de base dans les zones reculées, ainsi que la violence liée au crime organisé et aux groupes armés non étatiques. «Le Gouvernement du Niger, sous les hautes directives de son SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, a montré sa détermination à promouvoir une gestion intégrée des frontières en prenant part aux initiatives régionales dans ce sens et en élaborant des stratégies nationales, exécutées avec le concours des partenaires techniques et financiers», a-t-il souligné.
M. Saidou Halidou a salué cette initiative de l’Organisation Internationale pour la Migration. «C’est une occasion et un cadre idoine pour rassembler les autorités gouvernementales, les partenaires techniques et financiers et les acteurs concernés, et partager ensemble, les connaissances, les succès et défis afin de favoriser la coordination entre tous les acteurs et dresser les recommandations pour les temps à venir, à la lumière des enjeux régionaux et nationaux», a-t-il expliqué.
Pour sa part, la cheffe de Mission de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) Sophie Nonnenmacher a salué les efforts de l’Etat du Niger pour son accompagnement dans l’exécution de sa vision et de sa stratégie en matière de gestion des frontières au Niger. Par la suite, elle a assuré son engagement sans faille pour un Niger plus sûr, plus prospère et plus dynamique. Sophie Nonnenmacher a, par ailleurs, exprimé sa reconnaissance à l’endroit du gouvernement américain qui finance le programme visant à promouvoir la coordination et la coopération entre les communautés frontalières et les autorités en charge de la gestion des frontières au Burkina-Faso et au Niger depuis 2016. «La stratégie de l’OIM en matière d’engagement communautaire vise à renforcer la sécurité humaine en assurant la participation des communautés à la définition des priorités en matière de gouvernance des frontières sur toute l’étendue du territoire national, et plus particulièrement dans la zone fragile du Liptako Gourma» a-t-elle expliqué. Sophie Nonnenmacher a rappelé que l’OIM se place aujourd’hui en première ligne des acteurs qui apportent leur soutien aux Etats de l’Afrique de l’Ouest en matière de gouvernance de la migration et des frontières. «L’OIM réaffirme son engagement ferme à accompagner les gouvernements du Niger et du Burkina Faso dans le renforcement de leur présence dans ces zones frontalières à travers l’unité de gouvernance des frontières (IBG), par la diffusion d’un sentiment de sécurité humaine et de bien-être parmi la population frontalière», a- t-elle conclu.
Assad Hamadou