Le Cercle Indépendant de Réflexions et d’Actions Citoyennes (CIRAC) a rendu publique, le samedi 4 janvier 2025, une déclaration de presse, dans laquelle il a appelé à l’urgence de l’union et à plus d’efforts pour relever les défis imposés au Niger. Dans sa déclaration, le CIRAC a énuméré un certain nombre de propositions à l’endroit des autorités et de la population nigérienne pour faire face à ces défis.
Livrant le contenu de la déclaration, le président du CIRAC, M. Omar Idi Ango, a commencé par saluer les progrès accomplis qui ont permis aux Nigériens de rester debout et fiers malgré les pronostics et mauvais présages des ennemis et détracteurs. Mais, précise-t-il, la rupture avec l’ordre ancien n’est pas encore effective. C’est pourquoi il a tenu à attirer l’attention des autorités et du peuple nigérien sur plusieurs aspects.
À l’endroit du CNSP et du gouvernement, le CIRAC a rappelé le contexte actuel du pays qui exige de tout le monde plus d’efforts et de sacrifices qu’en période de gouvernance normale, en raison de l’âpre adversité à laquelle fait face le Niger. Au-delà de la lettre de mission, le CIRAC souligne la nécessité d’établir un contrat de performance pour chaque département ministériel et de mettre en place un mécanisme de suivi et de mesure de cette performance.
Le président du CIRAC a ensuite souligné les cas de corruption et de détournements des deniers publics enregistrés dans les années des gouvernements de la renaissance, qui ont motivé la mise en place de la CoLDEFF.
« Nous devrions travailler pour réaliser effectivement une tolérance zéro vis-à-vis de la corruption à quelque niveau que ce soit et que cela entre, à la longue, dans les mœurs et la culture », a expliqué le président du CIRAC.
Par rapport à l’exploitation et la gestion des ressources naturelles du Niger des années précédentes, le CIRAC a porté une doléance pour qu’un audit de l’or, du pétrole et de l’uranium soit effectué afin d’éclairer le peuple et d’asseoir de nouvelles règles de transparence dans les industries extractives au Niger pour que les richesses produites servent à tous les Nigériens dans la totale transparence et l’équité.
Pour améliorer l’éducation, le président du CIRAC a relevé l’intérêt de trouver une solution définitive aux tracas des contractuels de l’éducation. Au sujet du budget national 2025 qui a été adopté, le CIRAC suggère que le plan d’actions qui le sous-tend soit mis à la disposition des citoyens afin que ceux-ci accompagnent l’État dans ses réalisations en toute connaissance de cause et en toute responsabilité, en prêtant attention au niveau d’endettement du pays. Pour l’administration, M. Omar Idi Ango souligne la nécessité d’un audit de la Fonction Publique et d’une réhabilitation de l’École Nationale d’Administration pour sa remise au travail.
En ce qui concerne la justice sociale, le CIRAC a appelé à la création d’une commission pour examiner les cas d’injustice et d’abus de pouvoir des régimes antérieurs afin que les citoyens nigériens innocents, civils comme militaires, puissent entrer dans leurs droits.
À l’adresse des autorités, le CIRAC a suggéré des propositions pour améliorer plusieurs secteurs clés comme la sécurité, la santé, la communication, l’éducation à la citoyenneté et l’environnement. À l’endroit de leurs compatriotes, en l’occurrence les Nigériens, le Cercle Indépendant de Réflexions et d’Actions Citoyennes les appelle à une grande vigilance pour déjouer les actions de désinformation et d’intoxication de l’ennemi.
Bachir Djibo (stagiaire)