A l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de la création du Cadre de Concertation pour les Luttes Démocratiques (CCLD-BOUKATA), le président du CCLD-BOUKATA, M. Anassa Djibrilla, a animé, le vendredi 3 janvier 2025 à Niamey, un point de presse sur la situation socio-politique du Niger. Au cours de cette sortie médiatique, M. Anassa Djibrilla a égrainé certaines avancées enregistrées, tout en exhortant la population à plus de résilience car, le combat pour la souveraineté est une lutte en permanence et de longue haleine.
A l’entame de ce point de presse, le président du CCLD Boukata a reconnu que l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a permis au Niger d’écrire une nouvelle page de son histoire. « Le peuple nigérien est remis dans ses droits de décider de lui-même. Pour la première fois, le nom du Niger est évoqué sur le plan international, non pas sous l’angle de la pauvreté et de la mendicité, mais sous l’angle de la souveraineté et de l’Independence », s’est-il réjoui.
Pour M. Anassa Djibrila, tout nigérien digne de ce nom n’a pas intérêt à ce que la transition actuelle échoue. « Nous témoignons notre disponibilité et notre engagement ferme à accompagner le CNSP dans sa mission de faire du Niger un pays prospère. Il y a de quoi en être fier. Depuis plusieurs décennies, aucun régime, qu’il soit civil ou militaire, n’a daigné remettre en cause les accords d’exploitation qui lient le Niger avec la métropole. Aujourd’hui, c’est chose faite à travers le départ des forces étrangères, la rupture des accords de défense ainsi que des mesures d’ordre social qui ont été des revendications de longue date », a ajouté le président du Cadre de Concertation pour les Luttes démocratiques.
Le président du CCLD-Boukata a estimé que nous devrons minutieusement interroger notre passé, faire le diagnostic de la situation pour mieux orienter nos pas pour ne pas tomber dans les travers du passé. « Ceux qui pensent que ce combat pour la souveraineté est vain n’ont rien compris. Le combat pour une nation n’a pas de durée. Il est permanent et il est sans regret », a-t-il souligné. Toutefois, M. Anassa Djibrilla s’est dit conscient que tout est à refaire et à reconstruire. « Le récent entretien du Chef de l’Etat met en exergue la fermeté des autorités nigériennes à faire face à la situation sécuritaire de l’heure et demande aux citoyens d’être sur leurs gardes. Nous félicitons cette démarche consistant à informer les Nigériens sur les menaces qui planent sur le Niger et au-delà, sur l’AES », a-t-il soutenu.
- Anassa Djibrilla a exprimé l’engagement du Cadre de Concertation pour les Luttes Démocratiques à accompagner la réussite de la transition. Selon lui, la situation sécuritaire des zones dangereusement infestées, nécessite une forte implication des populations qui y vivent et surtout, de maintenir la stratégie de mobilisation du peuple et le maintien du cap.
A propos des velléités de la France colonisatrice, le président du CCLD-Boukata a souligné que cet esprit colonisateur ne changera pas. « Ne cherchez pas l’humanisme de la France, si la France n’entend pas la raison, appliquons la loi de Talion, c’est-à-dire ‘‘œil pour œil, dent pour dent’’.
Le président du CCLD a souligné la nécessité de revoir la mission de la Commission Nationale de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale, (CoLDEFF) pour que les délinquants financiers soient jugés publiquement, ou confier la mission au pôle économique et financier ou créer une juridiction spécialisée en la matière.
Au sujet de l’AES, le président du Cadre de Concertation pour les Luttes Démocratiques a émis le vœu d’harmoniser tout au sein de cette alliance. Il a exhorté les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel à une véritable libre circulation des personnes et des biens au sein de cette communauté et au-delà avec les autres peuples africains.
Abdoulaye Mamane(onep)