Une formation des chefs de brigades de la division de la protection des mineurs et des femmes (DPMF) a été conjointement organisée hier matin par la direction de la sécurité publique et le bureau du centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) sur, « les techniques de communication de prise en charge des cas de violences basées sur le genre (VBG) ». Cette rencontre a réuni une vingtaine de chefs des brigades des régions de Dosso, Tahoua, Tillabéri et Niamey. L’ouverture des travaux a été présidée par le directeur général adjoint de la police nationale (DGPN/A), M. Assahaba Ebankawel en présence de la cheffe de division de la protection des mineurs et des femmes, le commissaire principal de police Hassane Haousseize Zouera et du représentant de la DCAF, M. Salissou Salamoun.
Au cours de cet atelier, des formateurs expérimentés de la police nationale en matière de violences basées sur le genre (VBG) accompagneront les participants pour une meilleure maitrise des missions de protection des mineurs et des femmes. Cette formation préparera également à identifier et collecter toutes les preuves physiques qui permettent d’aboutir à une poursuite au parquet.
Le directeur général adjoint de la police nationale a soutenu que cette rencontre est l’illustration de nombreuses actions par lesquelles la police nationale à travers la DPS et sa DPMF, entend contribuer au renforcement des capacités de ses agents pour une meilleure prise en charge des cas de violences basées sur le genre.
M. Assahaba Ebankawel a fait savoir que le Niger, à l’instar des pays de la sous-région et du monde entier, subit les affres des violences notamment, celles conjugales, domestiques, sexuelles, les cas de traites multiples, de harcèlement divers qui alimentent tous, la vulnérabilité de certaines franges de la société. Ces phénomènes, a-t-il indiqué, constituent des obstacles de taille au bien-être de la société, à la sécurité et à la croissance économique. En un mot, ils constituent une menace à la viabilité même des Etats démocratiques où le droit doit primer sur toute autre considération.
Ainsi, l’organisation de cette formation a dit M. Assahaba Ebankawel répond donc à un impératif, celui du renforcement périodique des compétences des agents chargés de l’application de la loi.
Auparavant, la cheffe de division de la protection des mineurs et des femmes a confié que pour prendre en charge les survivantes de ces pratiques néfastes à la sécurité humaine, il faut tenir compte de plusieurs facteurs notamment la technique de communication.
« L’agent, l’enquêteur ou le chef de brigade qui est le plus souvent le premier à être en contact avec la survivante VBG a l’obligation de respecter un minimum de règles de base lors de son entretien primaire. A défaut, la protection sera compromise et la survivante risque de subir une seconde victimisation », a expliqué le commissaire principal de police.
De ce fait, pour que la prise en charge soit holistique, il est impératif que les chefs de brigade soient formés sur les techniques y afférentes dès le premier contact. A ce niveau la cheffe DPMF a confié que la gestion des cas de VBG est en principe très confidentielle et toute action doit être centrée sur l’intérêt de la survivante et son consentement éclairé. Ce qui implique a-t-elle ajouté, que les différents cas de VBG doivent être traités à partir d’une écoute professionnelle et responsable du récit de l’incident après une mise en confiance de la victime. A cet effet, elle a exhorté les participants à bien suivre cette formation.
Le représentant du bureau de la DCAF a également exhorté les participants à suivre avec le plus grand intérêt la formation et surtout d’appliquer les connaissances issues de cet atelier afin de mieux contribuer à la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre et de lutter efficacement contre les abus que subissent les femmes et les enfants.
Rahila Tagou(onep)