Natif de Niamey, Harouna Djibo Ismaël alias Maël Adjibix est un poète humoriste qui s’inspire de la vie en société et de la nature pour émouvoir et faire rire à travers ses vidéos, pièces théâtrales, sketches dans lesquels il joue souvent comme acteur principal. Aujourd’hui, âgé de 24 ans et étudiant en Art et culture, Ismaël a fait son premier spectacle de théâtre au CCFN, le 15 mai dernier, où il a joué la dans la pièce théâtrale intitulée : «Le malade imaginaire de Molière», en collaboration avec certains de ses camarades de la licence Arts et culture de l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey.
Pour ce jeune acteur issu d’une famille très religieuse, d’un grand-père marabout, se lancer dans la culture n’a pas été chose facile pour lui. Maël Adjibix a dû convaincre ses parents sous réserve de ne pas ‘’dépasser certaines limites’’. Pour lui, l’artiste n’est pas forcément un badaud, l’artiste doit avoir une place importante dans la société. «En effet l’artiste peut être derrière son micro ou sa plume pour dénoncer certaines choses, par exemple des pratiques contraires aux mœurs ou pour dire ce qu’il pense de la société. C’est pourquoi les artistes doivent occuper une place importante au sein de la société», estime le poète.
Parallèlement à ses études en Art et culture à l’UAM, Ismaël est régulièrement inscrit en Master 1 de gestion de projets. «J’ai commencé la poésie quand j’étais au lycée, précisément en classe de seconde. Je me rappelle que j’ai écrit mon premier poème pour ma chère maman», confie l’artiste. Déjà au collège Maël Adjibix a représenté plusieurs fois son école en théâtre et en danse.
Dans la pièce «Le Malade Imaginaire de Molière», qu’il a préparée avec l’encadrement du célèbre metteur en scène et comédien Ildevert Méda, Maël Adjibix parle un français du 17ème siècle. Il a joué aussi dans plusieurs pièces théâtrales de Niamey Dream Team en collaboration avec Rafiou Produca et Rachidy. L’activité qu’il fait lui apporte sourire et quiétude, parce que même quand il a des problèmes, il suffit juste qu’il prenne son téléphone et qu’il écoute une de ses poésies. «Il y a un texte que j’ai écrit sur ‘’comment vaincre le sentiment d’échec et prendre la voie de la réussite?’’. Quand j’écoute cette poésie j’oublie tous mes problèmes, je me sens libre et léger comme un nouveau-né. Et quand je regarde mes pièces théâtrales, je me sens encore plus ému et fier. ça m’arrive de rire tout seul», ajoute Adjibix expliquant qu’il ne le fait pas pour l’argent, mais plutôt par passion.
Etant maintenant dans une école où on ne fait que l’art et la culture, où il se perfectionne encore plus dans le domaine pour évoluer dans le monde artistique, son plus grand objectif est d’aller au bout de son art, affirme-t-il.
Abdoulaye Rabiou Dan Sono (Stagiaire)