
Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, ministre en charge de l’enfant
Le Niger, à l’instar des autres pays africains, célèbre aujourd’hui 16 juin 2023, la journée de l’enfant africain. La ministre de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a livré un message à l’occasion de cette journée dédiée à la mémoire des enfants noirs d’Afrique du Sud massacrés sous le régime de l’Apartheid, en juin 1976 alors qu’ils manifestaient pacifiquement pour revendiquer leurs droits. Le thème retenu pour cette édition est « les droits de l’enfant dans son environnement numérique ».
Dans son adresse, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a indiqué que l’Union Africaine a pris la résolution 51, en sa 24ème session ordinaire tenue en 2015, pour consacrer le 16 juin, journée de l’Enfant Africain. Le choix du thème trouve sa quintessence dans l’utilisation exponentielle d’Internet de par le monde. Le nombre d’utilisateurs d’Internet a augmenté sur tout le continent africain, atteignant les 46% de la population totale.
Elle a aussi ajouté qu’il est évident que l’accès des enfants à cet outil a un avantage certain dans la jouissance de leurs droits, notamment des droits à l’éducation, à la liberté d’expression, à la liberté d’association, à l’épanouissement et au loisir. Toutefois, a fait savoir la ministre, beaucoup d’enfants dans nos pays africains n’ont pas accès à Internet, seuls 1% y accèdent du fait de l’insuffisance de moyens des parents et ou du niveau de développement des infrastructures mises en place par les Etats.
Cet évènement, a-t-elle dit, constitue également une occasion de rappeler les engagements pris et les actes posés en faveur des enfants au Niger, notamment la ratification des conventions et traités régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’enfant. Sur le plan national, des comités de protection de l’enfant ont été mis en place conformément au décret n°369-2019 du 19 juillet 2019.
Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a souligné que malgré l’avantage qu’offre l’environnement numérique à l’enfant dans la jouissance de ses droits, force est de constater que ce précieux outil présente un risque accru de voir les enfants exposés à l’exploitation de tout genre en ligne dans nos pays, notamment l’exposition des enfants à la pornographie des adultes et la cyber intimidation des enfants par les adultes.
Revenant à l’importance de ce thème dans le contexte africain, une attention particulière doit être de mise pour protéger les droits des enfants, a noté la ministre. Ce rôle s’articule autour du contrôle, de la sécurisation, de la prévention, de l’encadrement et de l’application des textes spécifiques à la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. « Il est de notre responsabilité de créer un environnement en ligne sûr et protecteur pour nos enfants », a-t-elle conclu.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)