
M. Zakari Mamane
Le 30 Août 2024 des fortes pluies se sont abattues sur Maradi. Quels sont les dégâts causés par ces fortes pluies qui engendré des inondations ?
Les dernières pluies tombées à Maradi ont causé pas mal de dégâts. Mais aussitôt informé, avec le premier responsable de la région qui est le Gouverneur, on était parti sur les différents quartiers, surtout ceux de la ville de Maradi où, par endroits, nous avons des conduites de distribution en eau potable qui ont été déterrées, des fois cassées. D’ores et déjà, en collaboration avec la Direction Régionale de la Santé Publique et nos partenaires, on a pris des dispositions. Ici, nous avons un magasin avec des stocks de savons et des produits aquatabs pour traiter l’eau en cas de situation d’urgence. Les différents quartiers et les différents ménages sinistrés ont été identifiés, répertoriés, et donc sur cette base un calcul a été fait pour la quantité de produits qu’il nous faut distribuer à ces gens-là. C’est dans ce sens que la DRSP a exprimé un besoin d’un certain nombre de produits qui est 52 cartons de 16. 000 comprimés, soit 832.000 comprimés distribués aux différents ménages. Et ça, c’était avec la collaboration de la Direction Régionale de la Santé Publique de Maradi, comme je le disais tantôt. En plus de cela, on a encore distribué 500 cartons de savons de 30 morceaux, suivi de 5 cartons de plus. En un mot, je peux vous dire que cette situation est sous contrôle, si on peut le dire. Ces précautions ont été prises pour permettre à ces personnes de se sécuriser par rapport à cette situation d’urgence.
Indépendamment des conduites d’eau de la NDE, Est-ce que des puits et des retenus d’eau, notamment les châteaux, ont été impactés ?
On n’a pas vraiment eu des dégâts dans ce sens. Le seul cas qu’on a eu c’est dans le département de Mayahi où les alentours d’un puits cimenté ont été un peu dégradés mais du coup, avec l’appui du service technique, cet ouvrage a été sécurisé. Sinon, d’une façon globale dans la région de Maradi, on n’a pas enregistré beaucoup de dégâts à part les petites conduites qui ont été détériorés ou qui ont été coupées, cassées suite aux fortes pluies dans certains quartiers de la ville. Mais ça, je vous disais que la Nigérienne Des Eaux est là-dessus.
A part ces actions d’urgence qui ont été menées, qu’est-ce que votre direction compte faire à moyen terme ?
Dieu merci vraiment la Direction Régionale de l’Hydraulique et de l’Assainissement de Maradi, en collaboration avec la Nigérienne Des Eaux et la Société du Patrimoine des Eaux du Niger, la SPEN, était allée à Dakoro réceptionner un nouveau réservoir de 250 mètres cube, inaugurer sous le haut patronage du Gouverneur de la région.
Pour la ville de Maradi, vous savez que le champ de captage est un ancien champ avec 23 forages qui sont éparpillés dans la ville. Face à ça, il y’a un projet en cours dans les 3 capitales régionales (Dosso, Maradi et Diffa). Pour Maradi, il y’aura 45 nouveaux forages qui seront réalisés avec 3 nouveaux réservoirs de 2000 mètres cube. Ce qui est une façon de délocaliser le champ de la ville pour l’amener dans un autre champ de captage qui est un peu de l’autre côté, dans un village qu’on appelle Dalia. Donc, c’est là-bas que toutes ces réalisations vont se faire et puis de là, on va refouler ça et distribuer dans la ville de Maradi. Ce projet va solutionner définitivement les problèmes de la ville de Maradi.
Indépendamment de ça aussi, comme vous le savez le Conseil d’Administration de la SPEN se tient aussi ici dans la ville de Maradi. Dans le cadre de cette activité, on a eu à visiter la conduite qui alimente la ville de Dan Issa où il y’a vraiment une partie qui a été un peu dégradée par l’érosion. Même ça, on a pris toutes les dispositions pour sécuriser ça.
En plus, il y’a l’alimentation en eau de la ville de Tessaoua qui connait une petite difficulté où la SPEN a investi des moyens pour optimiser et augmenter le réseau dans la ville de Tessaoua pour mieux garantir l’alimentation en eau potable de cette ville.
Voilà, de façon ramassée, ce que je peux vous dire par rapport à l’alimentation en eau potable de la région de Maradi. Et je peux vous garantir qu’on fait partie des régions où le taux de couverture est élevé en ce qui concerne l’Hydraulique elle-même, et même l’Hydraulique rurale.
Vous venez de souligner qu’en matière d’Hydraulique, le pays est sur la bonne voie pour la souveraineté. Quel est votre message pour les populations, et surtout pour les usagers, qui doivent bien entretenir les ouvrages hydrauliques ?
Merci bien de cette question. D’ailleurs le Gouverneur même a tenu ce langage à la population de Dakoro. Donc, toutes ces activités ont été financées par nos propres ressources et que nos propres ressources, des fois, viennent des paiements des factures des abonnés. Il faut que nos concitoyens comprennent que c’est à travers le paiement de leurs factures que nous aurons les moyens d’agrandir, de faire des extensions et construire d’autres infrastructures.
Je lance un appel à la population pour qu’elle prenne conscience de cet effet de fait et respecter scrupuleusement le délai de paiement des factures d’eau, chacun en ce qui le concerne. Parce que c’est notre moyen qui va nous permettre de faire d’autres investissements.
Quelles attitudes doivent adopter les citoyens quand ils constatent un début de dégradation sur les infrastructures ?
On a sensibilisé la population sur son devoir de participer activement à l’entretien des infrastructures. On lui a demandé de rapidement signaler aux services compétents les premiers signes de dégradation sur les infrastructures. Parce que, c’est possible qu’il y ait une fuite quelque part ou bien un autre type de problème, mais on n’est pas au courant, alors même qu’on a tous les moyens nécessaires pour prendre rapidement en charge les éventuelles pannes.
L’année passée, à un moment presque tous les forages travaillent avec une source de la Nigelec. Aujourd’hui, presque tous les forages ont un groupe électrogène de secours qui permet d’assurer l’alimentation en eau potable, même en cas de coupure.
Je remercie les nouvelles autorités et leur demande de tout faire pour nous accompagner et accompagner la population à travers de nouvelles réalisations. C’est vrai : beaucoup a été fait. Mais on a encore des localités qui ont besoin des ouvrages hydrauliques. Nous espérons davantage d’investissements dans les sous-secteurs de l’eau et de l’assainissement au Niger.
Propos recueillis par Souleymane Yahaya (ONEP)