Le Directeur Général de la population et de la Santé de la Reproduction du ministère de la Santé Publique de la Population et des Affaires sociales, Dr Harou Issoufa, président du comité de sélection des mentors cliniques en Santé de la Reproduction a fait le 26 juillet 2022, un point de presse. Il a apporté des clarifications sur le processus de sélection des mentors cliniques en Santé de la Reproduction.
Lors de ce point de presse, Dr Harou Issoufa a rappelé que depuis la semaine dernière, certaines personnes véhiculent des informations infondées sur le processus de sélection des mentors cliniques en santé de la reproduction. Selon les explications qu’il a données le Ministère de la Santé Publique a adopté le mentorat comme étant une bonne pratique pour renforcer les capacités des agents de santé sur le terrain, qui s’occupent de la santé de la mère et du nouveau-né, pour une prise en charge de qualité et pour contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile que le Niger enregistre chaque année.
Pour ce faire, un comité technique national, chargé de la sélection des experts sur les questions de maternité et de la santé du nouveau-né, a été mis en place par décision numéro 0346/ du 25 septembre 2019. « Depuis 2019, ce comité travaille régulièrement chaque année pour recruter les mentors qui vont sur le terrain coacher les sages-femmes et les infirmières », a indiqué Dr Harou.
En Effet, a-t-il expliqué, en 2022 le projet Kulawa de l’USAID qui intervient à Maradi Zinder et Tillabéri a voulu, dans ses zones d’intervention, appliquer cette approche pour aider le personnel qui est sur le terrain à avoir les compétences requises pour soigner les mères et les nouveaux nés.
Ce projet voulait 38 mentors dont 15 à Zinder, 15 à Tillabéri et 8 à Maradi. C’est ainsi qu’un avis à manifestation d’intérêt a été lancé au niveau des dites régions, a précisé Dr Harou Issoufa. La sélection ne se fait qu’au niveau du Ministère de la Santé Publique, c’est le seul comité habilité à faire cette sélection, a-t-il ajouté. « Les régions sont chargées de collecter les dossiers et de les envoyer au ministère pour que le comité statue là-dessus. C’est ainsi que Zinder a sélectionné 15 mentors et 5 en liste d’attente, Tillabéri 15 et 5 en liste d’attente , Maradi 8 et 2 en liste d’attente, au total 50 candidats ont été présélectionnés et envoyés au niveau du comité de sélection », a affirmé Dr Harou Issoufa. Toujours selon ses explications, le comité a travaillé sur les 50 dossiers du 29 au 30 juin par anonymat et cette étape, a-t-il relevé n’est que celle de la sélection sur dossier, parce que le mentorat se base sur trois étapes qui sont : la sélection sur dossier, le test écrit et ensuite la pratique. « Pour être mentor, il faut avoir une note de 85/100, car ils sont notés sur l’expérience, c’est-à-dire avoir au moins 10 ans d’expériences et que la personne soit libre de tout engagement ; Formateur ou formé en Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence (SONU) ; Formateur ou formé en technologie contraceptif, et en afin avoir travaillé dans une maternité qui enregistre au moins 1000 accouchements par an. Voilà les critères qui sont notés sur 100. A la fin ils étaient seulement 14 candidats à avoir eu 85 et plus sur les 50 candidats », a-t-il dit.
Par la suite, a ajouté Dr Harou, les membres du comité ont décidé de revoir la moyenne et de descendre à 60/100. « Cela a fait qu’on a eu 22 candidats au total sur 50 qui sont repartis comme suit : 12 à Zinder, 7 à Maradi et 3 à Tillabéri. Lorsque le comité finit la sélection des dossiers, il soumet aux autorités pour qu’elles prennent un acte indiquant que les 22 candidats sont admissibles, car ce n’est pas encore fini, il reste d’autres étapes », a-t-il déclaré.
Dr Harou a enfin, assuré que le comité a travaillé conformément à son mandat et aux clauses et règlement intérieur établis à cet effet.
Aminatou Seydou Harouna(onep)