Dosso a abrité du jeudi 20 au vendredi 21 juillet dernier un atelier de renforcement des capacités sur les techniques de monitoring des lieux de privation de liberté. Dédiée aux représentants des organisations de la société civile des régions de Dosso, Tillabéry et Tahoua, cette session est organisée par la Commission Nationale des Droits Humain (CNDH) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers son projet pilote « Programme de Renforcement du Système Pénitentiaire au Niger (PRESPEN) ».
L’objectif de cet atelier de deux jours est de doter les représentants de la société civile de connaissances en matière de techniques de visite de lieux de privation de liberté. Il s’agit plus spécifiquement de renforcer leurs connaissances sur les droits des détenus (règles minima des Nations Unies ou règle Mandela), sur la loi N°2017-08 du 31 mars 2017 déterminant les principes fondamentaux du régime pénitentiaire au Niger et son décret d’application.
Le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso Elhadj Soumana Karimoune, qui présidait la cérémonie d’ouverture, s’est réjoui de la tenue de cet atelier qui permettra aux organisations de la société civile de renforcer leurs capacités. Il a par la même occasion annoncé la construction par le PRESPEN de la maison d’arrêt de Dosso en matériaux définitifs. Elhadj Soumana Karimoune a félicité la CNDH et le PNUD pour cette louable initiative qui fera sans doute tache d’huile dans l’amélioration des connaissances des participants à cette session de formation.
Pour le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso, la question des droits de l’homme est un facteur déterminant dans la consolidation de l’Etat de droit. Par conséquent, a-t-il affirmé, les nombreux défis y relatifs auxquels nous sommes tous confrontés exhortent les participants en tant que structures de promotion et de protection des droits humains à une vigilance constante pour répondre aux attentes et aux aspirations légitimes de nos populations.
Le respect des droits de l’homme en général et des droits des personnes privées de liberté en particulier constitue une priorité pour les plus hautes autorités de la 7ème République a souligné le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso. Il a de ce fait exhorté les participants à l’atelier à être assidus et constamment attentifs tout au long des travaux et faire du respect des droits humains l’une des priorités de leurs actions. Elhadj Soumana Karimoune a remercié les responsables de la CNDH et le PNUD pour leur fructueux partenariat mais aussi pour le choix porté sur la région de Dosso pour la tenue de cette activité.
Auparavant, le commissaire à la CNDH, M Kado Ali a fait une présentation de la Commission Nationale des Droits Humains qui, est une Autorité Administrative Indépendante des pouvoirs publics créée par la loi N°2012-44 du 24 août 2012 qui détermine les missions, la composition, l’organisation et le fonctionnement, modifiée et complétée par la loi N°2020-02 du 06 mai 2020. M. Kado Ali a adressé ses vifs remerciements au PNUD à travers le Projet Programme de Renforcement du Système Pénitentiaire au Niger dont l’appui a permis la tenue du présent atelier. Le représentant du PNUD M. Maman Bachir Saidou a, de son côté, mis l’accent sur l’importance de la formation.
Mahamane Amadou ONEP/Dosso