Le département de Kollo dispose d’un potentiel économique dans le domaine de l’élevage. Le marché hebdomadaire de la ville accueille chaque vendredi un nombre impressionnant de bétail provenant des villages et autres contrées voisines. M. Mamadou Djawdé est le délégué des commerçants vendeurs de bétail. Il explique que la situation sécuritaire dans les zones d’approvisionnement constitue un handicap de taille pour le développement de cette activité qu’il exerce depuis belle lurette. «Par le passé, la vente de bétail procure aux acteurs que nous sommes des bénéfices importants», dit-il avec nostalgie.
Comme dans toutes localités, le métier de vendeur de bétail est exercé aussi bien par les jeunes que les hommes âgés. Dans ce marché de kollo, certains ont fait de la vente de bétail leur principale activité dans la vie. C’est l’exemple de M. Mamadou Djawdé avec une trentaine d’années d’expérience dans le métier. « Les vendeurs de bétail que nous sommes passent de marché en marché aux alentours de Kollo, pour acheter le bétail et venir le revendre à ‘’Kollo-Zongo’’. Parfois je vais à (Kargui-Bangou, Mokko, Tounfafi, Loga, Balleyara, Bonkoukou, Mangayzé, Ayorou) et d’autres endroits pour vendre le bétail. Toutefois, il faut préciser qu’avec la situation sécuritaire dans certaines zones d’approvisionnement, je m’abstiens de me rendre dans ces localités », a souligné le délégué des commerçants.
M. Mamadou Djawdé a précisé que les prix du bétail varient en fonction des moyens dont dispose les acheteurs. La fourchette des prix se situe entre 50.000 F et 300.000 F. Il a tenu à inviter les commerçants à être très patients car les gens veulent acheter mais, ils n’ont pas assez de moyens. La plupart traversent une situation financière précaire.
«Nous ne rencontrons aucun problème lors de l’achat. Nous nous rendons la veille dans les localités d’approvisionnement pour acheter des moutons et des chèvres qu’on achemine à bord de véhicules. Arrivé au marché de Kollo Zongo, chaque propriétaire de bétail est tenu de payer 50 F par tête afin que les animaux soient sécurisés dans les enclos dédiés à cet effet. A chaque vente, un reçu de 200 F est remis à l’acheteur qu’il présentera à la porte pour pouvoir sortir avec l’animal du marché. Quant à l’acheteur, il devra remettre 500f à l’intermédiaire comme frais de témoignage», a-t- il expliqué.
Pour sa part M. Amadou Hassan, un acheteur trouve que le prix du mouton est un peu abordable. « J’ai personnellement acheté un mouton au marché du vendredi de ‘’Kollo-Zongo’’. Pour le moment les moutons ne sont pas encore chers. Il y a juste une spéculation terrible des revendeurs à l’approche de la fête de tabaski», a-t-il expliqué.
Assad Hamadou (ONEP)