Mesdames, Messieurs
• Le 16 octobre de chaque année, les Nations Unies, célèbrent la Journée mondiale de l’alimentation (JMA), en commémoration de la fondation de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le 16 octobre 1945.
• Cet événement planétaire est une opportunité pour célébrer les progrès accomplis par tous et rappeler les défis persistants en matière d’alimentation, de nutrition et de production agroalimentaire durable, alors que nous avons entamé la dernière décennie pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies en 2030 et les trois dernières années de la Décennie des Nations Unies pour la Nutrition 2016-2025.
Mesdames, Messieurs,
• La JMA, édition 2023 célèbre l’une des ressources les plus précieuses de la planète : l’eau, sous le thème général : << L’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté >>.
• L’eau est essentielle à la vie. Elle constitue plus de 50 pour cent de notre corps et recouvre environ 71 pour cent de la surface terrestre. Seul 2,5 pour cent de l’eau est de l’eau douce, qui est potable et convient à l’agriculture et à la plupart des usages domestiques et industriels. L’eau contribue à générer les moyens d’existence des populations, réduire la faim et la pauvreté et donc à la réalisation des ODD.
• L’eau est une force motrice pour les populations, les économies et la nature ; elle est à la base de notre alimentation. Sans eau, nous ne pouvons produire la nourriture. A l’échelle mondiale, l’agriculture est responsable de 72 pour cent des prélèvements d’eau mais, comme toutes les ressources naturelles, l’eau douce n’est pas infinie.
• La rapide croissance démographique, l’urbanisation, le développement économique et le changement climatique exercent une pression croissante sur les ressources en eau. Au niveau mondial, simultanément, les ressources en eau douce ont diminué de 20 pour cent au cours des dernières décennies et la disponibilité et qualité de l’eau se détériorent rapidement à cause de décennies d’utilisation et de gestion erronées, d’une sur-extraction des eaux souterraines, de la pollution et du changement climatique.
• La multiplication des phénomènes météorologues extrêmes, des sécheresses et des inondations met nos écosystèmes à rude épreuve, ce qui a des conséquences redoutables sur la sécurité alimentaire mondiale.
• Aujourd’hui, plus d’un tiers de la population mondiale vit toujours sans accès à l’eau potable. Beaucoup sont de petits exploitants agricoles qui ont déjà du mal à subvenir à leurs besoins journaliers, mais aussi tout particulièrement des femmes, des peuples autochtones, des migrants et des réfugiés. La concurrence face à cette ressource d’une valeur inestimable augmente alors que, de plus en plus, la rareté de l’eau est la cause de conflits.
• Nous devons exploiter le pouvoir de la science, de l’innovation, des données et de la technologie pour produire plus avec moins d’eau, car chaque goutte d’eau compte et nous devons tous mieux utiliser cette ressource.
• La production agricole étant un des plus grand consommateurs des ressources en eau douce de la planète, nous devons transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux pour les rendre plus efficaces, inclusifs, résilients et durables afin de relever efficacement le défi de la pénurie d’eau auquel nous sommes confrontés.
Mesdames, Messieurs
• La pénurie d’eau est un défi mondial qui nécessite une réponse mondiale. Les inondations sont une catastrophe, qui en quelques minutes, emportent tout sur son passage.
• La pollution de l’eau, quant à elle, aggrave la situation. Garantir la sécurité de l’eau à l’échelle mondiale est fondamental pour réaliser le Programme 2030.
Mesdames, Messieurs
• Le Niger dispose potentiel important des ressources en eaux constituées par les eaux de surface et souterraines. Les eaux de surface représentent 30 Milliards m3/an, mais moins de 1% sont exploités. Les réserves en eaux souterraines représentent plus de 600 milliards m3. Ces réserves en eau sont favorables au développement de l’irrigation dont le potentiel de terres irrigables est estimé à 11 millions d’hectares.
• L’accès et la mobilisation de l’eau constitue une problématique majeure qui handicape l’amélioration de la productivité agro-sylvo-pastorale et halieutique et limite le potentiel du pays à réduire significativement l’insécurité alimentaire, la faim et la malnutrition.
• La mobilisation de l’eau à travers la petite et grande irrigation a permis au Niger de marquer des progrès importants dans les cultures irriguées et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques dans leur ensemble au cours des dix dernières années grâce aux politiques gouvernementales mises en place et à l’action concertée des partenaires dont les Agences des Nations Unies comme la FAO, le PAM et le FIDA.
• Les Nations Unies au Niger promeuvent une meilleure mobilisation de l’eau et une gestion plus efficace, efficiente, durable et intégrée des ressources en eau qui permettraient à des milliers de personnes d’avoir accès à l’eau salubre, de s’adapter au changement climatique et d’améliorer leurs moyens de subsistance en maximisant le potentiel de productivité agro sylvo pastorale, en améliorant leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et en renforçant leur résistance aux chocs climatiques.
• Dans cette optique, de nombreuses interventions sont mises en œuvre par les Nations Unies et leurs partenaires au niveau des communauté afin de soutenir l’agriculture familiale, l’élevage, la construction des ouvrages d’eau potable et des retenues d’eau et la mise en place de système de pompage utilisant l’énergie solaire pour la production agro-sylvo-pastorale et halieutique, la construction de citernes de récupération d’eau de pluie , mais également à travers des actions anticipatoires dont les ouvrages permettent d’éviter les inondations et sécheresses, contribuant ainsi à lutter contre les effets néfaste du changement climatique et à renforcer la résilience des populations
• Même durant cette période particulière, les Nations Unies au Niger œuvrent pour que les populations vulnérables, notamment les femmes et filles des milieux ruraux et les petits exploitants agricoles, puissent bénéficier des systèmes alimentaires durables et d’une amélioration de leur sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers le développement des chaînes de valeurs durables autour des petits producteurs, la mise en place des programmes de filets de sécurité élargis et de programmes de protection sociale réactifs aux chocs et une meilleure inclusion financière qui protègent les ménages pauvres contre les chocs climatiques.
Mesdames, Messieurs
• N’oublions pas que l’eau c’est la vie parce qu’elle nous nourrit donc faisons en sorte que tous ceux qui en ont besoin aient accès.
• C’est pourquoi, en cette journée mondiale de l’alimentation, je demande, au nom du Système des Nations Unies au Niger, à chacun d’entre nous de renouveler notre engagement collectif et prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation.
• Pour le Système des Nations Unies au Niger, c’est ensemble que nous pouvons mener une action sur l’eau en transformant nos systèmes agroalimentaires grâce à quatre piliers que l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie sans laisser personne de côté.
• Je vous remercie.